Château de Clisson
Loire-Atlantique Pays de la Loire France
castle, chateau
Château de Clisson
Loire-Atlantique Pays de la Loire France
castle, chateau
The Château de Clisson is a castle in the commune of Clisson in the Loire-Atlantique département of France
Le château de Clisson est un château médiéval situé dans la ville de Clisson (France), sur un promontoire granitique dominant la rive gauche de la Sèvre nantaise
Previous names
Château de Clisson, Château de Clisson
Description
The Château de Clisson is a castle in the commune of Clisson in the Loire-Atlantique département of France. It stands on the right bank of the Sèvre Nantaise.
History
Within then independent Brittany, the castle, situated at a crossroads for Anjou and Poitou, was one of the great fortified places on the frontiers of the Duchy of Brittany.
The first Lords of Clisson occupied the site from the 11th century. They are mentioned for the first time in 1040. Clisson was then the seat of a powerful châtellenie covering 23 parishes.
Most of the present castle was built in the 13th century. Constructed by Guillaume de Clisson, on a rocky outcrop dominating the Sèvre Nantaise, its form at that time was an irregular polygon flanked by round towers and isolated from the rocky plateau by a shallow moat. In the 14th century, Olivier III de Clisson incorporated the gatehouse into a massive quadrilangular keep. The two semicircular towers of the gatehouse collapsed in the 17th century. The castle became the setting for the turbulent lives of Olivier IV de Clisson and Olivier V de Clisson, named Constable of France in succession to Du Guesclin in 1380. The castle is said to be haunted by Jeanne de Clisson wife of Olivier IV.
In the 15th century, the fortifications were modernised to permit the use of artillery. In the second half of the century, the former entrance was modified and the curtain wall was extended and completed by a barbican. At the same time, the castle was enlarged to the west with a new rectangular enclosure nearly 100 m long, armed with towers with artillery casemates.
After 1420, the castle became the property of the Duke of Brittany. It was one of the favourite residences of Duke Francis II who was remarried there, to Marguerite de Foix in 1474. He built a second rectangular enceinte flanked by artillery towers. Around 1590, the troubled period of the French Wars of Religion necessitated the construction of three terraced bastions on the south. Thus, three lines of defence in depth protected the site.
Until the 17th century, the castle was the residence of the Avaugour family, descendants of François Ier d'Avaugour, illegitimate son of François II. He modified and transformed the castle to suit the tastes and fashions of the day. During the War in the Vendée, the town and its castle were burned by the Infernal columns of Jean-Baptiste Kléber. In 1807, the estate was bought by the sculptor François-Frédéric Lemot with the goal of conservation. During the 19th century, the ruined castle attracted Romantic painters and sculptors.
The remains of the castle were classed as a monument historique by a French Ministry of Culture decree of 13 August 1924. In 1962, the castle was sold by the Lamot family to the Conseil général of the Loire-Atlantique, who carried out important restoration works with the assistance of the French Ministry of Culture.
Art
The castle was the subject of Jean Metzinger's painting, Le château de Clisson (1905), displayed in the Musée des Beaux-Arts de Nantes.
Le château de Clisson est un château médiéval situé dans la ville de Clisson (France), sur un promontoire granitique dominant la rive gauche de la Sèvre nantaise.
Édifié par les puissants seigneurs de Clisson du xie siècle jusqu'au xve siècle, ce château fort devient un point stratégique et défensif des Marches de Bretagne, protégeant la frontière du duché de Bretagne. Le château n'est alors qu'une enceinte polygonale agrémentée de tours défensives. Après la chute des seigneurs de Clisson, le château devient la propriété des ducs de Bretagne puis de leurs descendants. Le duc François II de Bretagne transforme le château en véritable forteresse avec l'adjonction d'une seconde enceinte munie de nombreuses tours défensives couvrant la partie ouest, plus exposée.
Déserté par ses châtelains au milieu du xviiie siècle, le château est incendié par les troupes républicaines pendant la guerre de Vendée. Longtemps en ruines, il est restauré de 1974 à 1975, de 1986 à 1989 et de 1991 à 1993. Il est classé au titre des monuments historiques depuis le 13 août 1924. Les fortifications et terrains d'assiette font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 août 2004.
Histoire
Moyen Âge
Au temps de la Bretagne indépendante, le château situé au carrefour des Marches de Bretagne, de l'Anjou et du Poitou, est l'une des grandes places fortes frontalières du duché de Bretagne. Le site fait ainsi face aux bastions français de Tiffauges et Montaigu.
Les premiers seigneurs de Clisson occupent le site dès le début du xie siècle; ils sont mentionnés avec certitude pour la première fois en 1061. Le château, à son origine entre 1058 et 1060 simple castrum, aurait été constitué de clôtures de bois, ou clis, ce qui serait à l'origine du nom Clisson. Par la suite et jusqu'au début du xiiie siècle, le site semble avoir été défendu par une « forteresse romane, massif donjon soutenu par des contreforts et entouré d'une enceinte ».
Les parties les plus anciennes du château actuel datent du début xiiie siècle (avant 1217). Guillaume de Clisson (vers 1175 – avant 1225) souhaite alors optimiser la défense de l'édifice et choisit donc d'en établir les bases sur un éperon rocheux de granite dominant la Sèvre. Cette enceinte primitive se présente à cette époque sous la forme de deux polygones irréguliers flanqués de tours cylindriques et isolés du plateau rocheux par un fossé peu profond. Une barbacane défendant l'entrée du château est ajoutée au nord, au bout d'une courtine.
Le château est sans doute démoli, dans les années 1240, sur ordre du duc Jean le Roux (1237-1286), dans le cadre d'un conflit opposant Olivier II de Clisson, petit-fils de Guillaume, à ses deux demi-frères.
Au xive siècle, Olivier III de Clisson incorpore un châtelet servant d'accès à la cour. Ce châtelet est, par la suite, modifié en un gros donjon quadrangulaire. Le château devient le cadre des vies mouvementées d'Olivier IV de Clisson puis d'Olivier V de Clisson. Olivier IV, tout d'abord, présumé coupable d'entente avec les Anglais, est décapité aux Halles de Paris le 2 août 1343, sur ordre du roi de France Philippe VI de Valois. Sa femme, Jeanne de Belleville, se réfugie en Angleterre avec son fils, Olivier V, qui retrouve ses possessions après son alliance avec les Français. Mais ce riche seigneur, devenu connétable en 1380, ne réside que très peu à Clisson, dont le château, dans lequel il est né, est peut-être confié à un châtelain.
Après 1420, Marguerite de Clisson, fille d'Olivier V et comtesse de Penthièvre, accusée de trahison envers le duc de Bretagne Jean V est dépossédée de ses biens : le château devient propriété du duc de Bretagne et apanage de Richard d'Étampes, le 29 septembre 1420. Les Penthièvre s'enfuient, mais cantonnent tout de même une garnison dans la ville. Pour enfin disposer pleinement de son bien, Richard doit assiéger le château et la ville. La reddition de la ville ne tarde pas, peu avant le 5 octobre 1420.
Époque moderne
Extension de la forteresse par François II
Le château devient ensuite l'une des résidences préférées du duc François II de Bretagne, fils de Richard d'Étampes, qui s'y remarie avec Marguerite de Foix en 1471. Le duc y célèbre de somptueuses fêtes et y organise des chasses. Son principal souci, et celui de ses héritiers, est d'assurer la protection de la partie sud de la forteresse pour protéger l'accès sud de Nantes. Le château est agrandi à l'ouest par un nouvel enclos rectangulaire de près de cent mètres de longueur, armé de tours avec casemates pour l'artillerie. François II nomme Guion le Heuc pour la réalisation des travaux.
Les travaux commencent en 1464, et sont achevés en 1488. L'ancienne entrée est modifiée et la courtine est prolongée et complétée par une barbacane. Deux tours rondes sont construites à l'extrémité ouest de l'extension. Dans la fosse sud, un rempart, dit « fausse braie », est aménagé pour faciliter la sortie des défenseurs. Des bastions à orillons sont bâtis pour compléter la défense de la partie sud ; ainsi, trois lignes de défense échelonnées en profondeur protègent la forteresse.
Le château sous les Avaugour
Jusqu'au xviie siècle, le château est la résidence de la famille d'Avaugour, issue de François Ier d'Avaugour, fils illégitime de François II de Bretagne. Il est alors modifié et transformé au goût de l'époque. On peut noter l'utilisation de tuffeau pour les bâtiments ajoutés durant cette période.
La deuxième moitié du xvie siècle est troublée par les guerres de la Ligue. La Bretagne est catholique, tandis que le Poitou est tenu par les protestants, notamment à Montaigu. Le château de Clisson redevient une place-forte clé. Le duc de Mercœur, partisan de la ligue y fait installer des troupes en 1587, et en 1588 Charles d'Avaugour, seigneur de Clisson depuis 1586, se fait prêter de la poudre pour défendre son château, devenu une cible prioritaire des calvinistes. Henri de Navarre, futur Henri IV, à la tête des huguenots de Montaigu, menace d'attaquer Clisson en septembre 1588, mais il renonce, craignant un long siège de la forteresse.
Charles d'Avaugour se range du côté du roi Henri III en 1589, et reste fidèle à la monarchie française lorsque Henri IV monte sur le trône. La forteresse de Clisson devient donc un point d'appui contre le duc de Mercœur. D'Avaugour conduit même des raids aux alentours de Nantes contre les ligueurs, et est fait prisonnier lors d'une de ces excursions. Après la victoire d'Henri IV, des sommes sont prélevées, en 1596, sur les biens des ligueurs nantais pour permettre des travaux sur les fortifications de Clisson, étant donné l'importance stratégique du site.
Le châtelet s'écroule au milieu du xviie siècle. Le 2 septembre 1746, Henri François d'Avaugour meurt sans descendance. Les possessions et titres des Avaugour passent à Charles de Rohan qui se désintéresse du château et ordonne la vente du mobilier, effectuée le 18 novembre 1748 et les jours suivants, ce qui entraîne la disparition de nombreux éléments de grande valeur historique, notamment des parchemins. La forteresse est ensuite abandonnée par ses propriétaires, et diverses familles occupent les appartements jusqu'en 1793.
Durant la guerre de Vendée, l'armée de Mayence y établit son quartier général. À la suite de leur défaite à la bataille de Torfou, Canclaux et ses troupes républicaines font étape dans Clisson. En 1793, ils incendient le château et la ville avant de partir. Le 8 février 1794, pendant les raids meurtriers des colonnes infernales, une trentaine de personnes cachées dans les ruines du château sont égorgées ou jetées vivantes dans un puits, ou fusillées sur l'esplanade sud.
Époque contemporaine
Revalorisation du lieu par Lemot
Après la Révolution, les habitations de la ville doivent être reconstruites ; ainsi, le château en ruine devient carrière de pierre et les Clissonnais y prennent les matériaux de construction. Le sculpteur François-Frédéric Lemot découvre Clisson au début du xixe siècle grâce à ses amis Pierre et François Cacault. Attiré par les ruines du château, il entreprend de l'acheter et de le conserver, en 1807 : « Affligé depuis longtemps de la destruction de presque tous nos édifices gothiques, je m’empressai d’acheter celui-ci, dans l’unique intention de conserver avec soin ce monument […]. ». Les ruines du château constituent alors pour Lemot une fabrique du parc de la Garenne Lemot qu'il acquiert quelques années plus tard, sur l'autre rive de la Sèvre. En 1812, Lemot publie une Notice historique sur la ville et le château de Clisson dans laquelle il décrit l'histoire du château et son architecture.
Le dessein de Lemot est de créer un domaine à l'italienne, évoquant les paysages aux ruines antiques d'Italie. La restauration du château, qu'il entreprend avec son régisseur Gautret, n'a donc pas de préoccupation archéologique. Il élimine notamment des bâtiments de tuffeau du xviie siècle et entreprend la réfection de certaines toitures ; il prévoit aussi l'aménagement des bastions à oreillons, selon des plans de l'architecte Mathurin Crucy, où il souhaite implanter un obélisque. Une maison pourvue d'une grande galerie ainsi qu'un jardin occupant le bastion des marronniers, celui surplombant la Sèvre, est aussi prévu par l'architecte. Cependant, ces projets d'aménagement seront abandonnés par la suite.
Un château source d'inspiration pour les romantiques
Au cours du xixe siècle, les ruines de château attirent peintres et sculpteurs romantiques, tels Louis-François Cassas ou Claude Thiénon, et des écrivains : Gustave Flaubert, de passage à Clisson, décrit ces ruines dans un style romantique et le poète Évariste Boulay-Paty décrit le château au temps du connétable dans un sonnet.
Au début du xxe siècle, le château sert de modèle pour le tableau Le Château de Clisson peint par l'artiste néo-impressionniste Jean Metzinger, en 1905, exposé au musée des beaux-arts de Nantes.
Classement du château et tourisme
Les ruines du château font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 août 1924.
En 1962, le château est racheté à la famille Lemot par le conseil général de la Loire-Atlantique qui y mène d'importants travaux de restauration avec l'aide du ministère de la Culture. Les logis des deux tours ouest bénéficient d'une restauration par les compagnons du devoir.
Le classement de 1924 est complété par la suite : les remparts (bastions sud-est et sud et leur rempart de liaison), une tour de l'enceinte de la ville, la tour du « cul chaud », les fossés secs nord du château et l’assiette des fossés ouest, le pont maçonné reliant la rue du Château au château et les terrains formant un glacis de protection avancée sous les bastions sud font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 août 2004.
Aujourd'hui, le château est ouvert toute l'année aux touristes qui y trouvent des textes explicatifs et des vidéos retraçant l'histoire clissonnaise ainsi que l'histoire architecturale de l'édifice. Des manifestations culturelles et des spectacles y sont aussi organisés.
Les remparts de la cité
Le château est, au xve siècle intégré dans le système de défense intra-muros de la ville. Au sud, l'enceinte de la ville est constituée des remparts extérieurs du château ; au bord de la rivière, le moulin seigneurial, également fortifié, est séparé du château par l'une des trois portes de la ville, dite porte « Bondonneau ». Après le pont sur la Sèvre, les remparts se poursuivent vers le nord puis, au niveau de la « tour de Cuchaud », remontent les coteaux jusqu'à la porte Saint-Jacques (à l'extrémité nord de la rue des halles). Les remparts continuent vers l'ouest jusqu'à la place du Connétable et descendent vers le sud jusqu'à la tour de la prison du château. Un chemin à travers les bastions mène à la porte « Cabareau », ou « Cahareau ».
Useful information
Adulte: 3 € (visite libre); 6 € (visite guidée, 2 personnes minimum; visite libre + atelier)
Tarif réduit: 2 € (visite libre); 4 € (visite guidée); 5 € (visite libre + atelier)
Enfant (moins de 14 ans): gratuit
Groupe (à partir de 15 personnes): 2 € / personne (sur réservation)
chateau.clisson@loire-atlantique.fr
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