Château de Bois-Briand
Loire-Atlantique Pays de la Loire France
castle, chateau
Château de Bois-Briand
Loire-Atlantique Pays de la Loire France
castle, chateau
Château de Bois-Briand is a château located in Nantes, France
Le château de Bois-Briand est une propriété située à Nantes, dans le quartier Doulon - Bottière
Previous names
Château de Bois-Briand, Château de Bois-Briand
Description
Château de Bois-Briand is a château located in Nantes, France. In 2008, the estate was listed as a "Monument National" by French Minister of Culture. This label was attributed thanks to three main considerations: the inspiring history of some landlords, the permanence of a consensual social life and the translation of this harmony into various gardens, buildings and botanical creations.
The original castle was named Bois-Briant, Bois-Brient and Bois-Brillant. These names referred to a wood enlightened by sun because it was (still is) facing South. The medieval castle became a "château" when it was sold by Charette family to Le Meneust des Treilles family, in 1699. The medieval defensive "castle" transformed itself into a "maison de plaisance" where pleasure was associated to economic productions (wine and dry fruits for sailors). Such "châteaux", designed for pleasure were named "Folies" in "Pays de Nantes". In other parts of France, the term "Folies" was used mainly to designate monumental ornements in 18th century parks: false ruins (pyramids, obelisks), grottos, love-temples, friendship-temples and "laiteries". The street that led to the castle was named Avenue de Bois-Briant. Since its acquisition by the city of Nantes, Avenue du Bois-Briant became « rue du Bois-Briand ».
19th century - Bois-Briand and USA
At the beginning of the 19th century, Bois-Briand becomes a shelter for a family of planters from West-Indies and Louisiana (Laure Gaigneron de Marolles was born in Elisabeth Town, New-Jersey, in 1801); Felix Cossin de Chourses, pirat (corsair) and slave trader buys Bois-Briand then transmit it to his daughter. His grandson marries an American-born princess Murat. His granddaughter gives birth to one of the inventors of automobile (Marquis de Dion).
1803 - Felix Cossin, a merchant, is elected on the Board of City of Nantes
Born in L’île Bouchard, Felix Cossin, a merchant, is elected on the Board of City of Nantes.
As a pirat, Felix Cossin was famous for the capture, in 1792, (by his captains) of the Dutch brig « Dolphin » with « Les deux-Frères ». The boat was under the commandment of « Mylord Courtequeue » (= "Mylord short tail », a nickname he won because of his hair/catogan). The same « Mylord » captured, in 1793, the British brig Caractacus, the British 3-masts « La Charlotte », the US brig « Junon », the huge British vessel « La Henriette that was staffed with 623 sailors. « Mylord Courtequeue » was adopted as his son by Felix Cossin de Chourses.
1815 - Felix Cossin de Chourses buys Chateau de Bois-Briand
In 1815, Felix Cossin de Chourses buys Chateau de Maubreuil, in Carquefou, from Marquis de Maubreuil for 171 000 livres. This is (maybe) the year when he buys, also, Chateau de Bois-Briand whose owners (Le Meneust des Treilles) left for the West-Indies when the French Revolution occurred.
1816 - Felix Cossin deceases. Julie Cossin inherits Chateau de Bois-Briand
In 1816, Felix Cossin deceases. He accumulated the most important fortune in Nantes region (including 10 « trade" vessels (pirat, slave trade with Cuba).
Some of his boats were very big: L’Oiseau, armed with big guns, was staffed with 100 « sailors », « La Confiance » was a 3 masts-vessel, « Les Deux-Frères was staffed with 120 « sailors » and equipped with 22 guns. Boats names were quite romantic: « L’Eugénie », « La nouvelle Eugénie », « La félicité », « Les Deux-Frères », « La Celestine », « La Musette » (18 guns!), « Le Chéri », « La Confiance », « L’Oiseau »…
In 1816, Julie Cossin inherits Chateau de Bois-Briand. She is 17 years old. Her niece Clementine Cossin will give birth to Marquis de Dion, in 1856.
1817 - Julie Cossin marries Alexandre, Charles, Gustave, Baron de Chassiron
On 27 December 1817, Julie Cossin marries Alexandre, Charles, Gustave, Baron de Chassiron.
1818 - Julie de Chassiron-Cossin gives birth to Charles Gustave Martin On 5 December 1818, Julie Cossin gives birth to Charles Gustave Martin, Baron de Chassiron.
1820
On 25 August Julie de Chassiron-Cossin deceases. She is 21.
1848
Charles Gustave de Chassiron is a diplomat in Tunis. He publishes « Aperçu pittoresque de la Régence de Tunis ».
1850 - Charles Gustave de Chassiron marries Princess Caroline Laetitia Murat
On 6 January 1850, Charles Gustave de Chassiron marries Princess Caroline Laetitia Murat, the daughter of Prince Lucien Joseph Murat, grand-daughter of Pauline Bonaparte and General Murat (« Roi de Naples ») and grand-niece of famous French emperor Napoleon.
Princess Caroline Laetitia Murat was born on 31 December 1833 in Bordentown (New-Jersey) to Prince Lucien Charles Joseph Murat and Caroline Georgine Fraser. Fraser ancestors were Nantes region landlords (from Anjou, more precisely) Their original name was « de la Frézelière". They joined the Normans to conquer England during Middle-Ages. « Frézelière » became « Frisel » then « Fraser ». During their honeymoon in Nantes, Charles-Gustave introduces his bride to his family. Then, he shows her Clisson, an artists paradise where Sculptor Lemot is building his famous Villa and its « Gardener’s house ». Caroline falls in love with romantic landscapes of Tiffauges and its castle. By that time, everyone had forgotten (and not yet recalled) the horrible crimes that had been accomplished there by the famous tale’s heroe « Bluebeard ».
1857 - Charles-Gustave de Chassiron is a diplomat in China, India and Japon
Charles-Gustave de Chassiron is a diplomat in China, India and Japon.
In 1861, he publishes « Notes sur le Japon, la Chine et l’Inde ». A museum was built in La Rochelle to display artistic treasures brought back by Charles Gustave de Chassiron from Extreme-Orient.
Place
Indeed, the original castel was built (on one side) on the mouth of the Aubinière river, where Aubinière meets with Loire river. Before the huge 16th century Loire river floods, ChateauBoisBriand was (also) located on the banks of the Loire river. Sea tides influence is noticeable on Loire river, there. The Vikings invaded Western Loire Region using Loire river. Since these floods, Loire river bed has been postpone 2 miles further thanks to dams (called "levées", locally). The Aubinière is the administrative frontier between Nantes and Sainte-Luce-sur-Loire. The château is located less than 500 meters from the church and the shops of near-by village Sainte-Luce-sur-Loire. Before 1908, ChateauBoisBriand estate was located in the city of Doulon, until it was annexed by the City of Nantes.
Le château de Bois-Briand est une propriété située à Nantes, dans le quartier Doulon - Bottière. Fondé au Moyen Âge, aucune partie n'en a été détruite depuis 600 ans. Au cours de cette période, jardins et édifices ont été ajoutés, pour aboutir à un ensemble considéré comme «faisant partie du patrimoine national», tant au titre de la «guinguette» du jardinier qu'à celui de ses propriétaires. Au fil des siècles on y retrouve la trace d'immigrants irlandais, de financiers de la Révolution américaine, de barons, de princesses, de corsaires, etc.
Dénomination
Originellement, le château se nommait «Bois-Briant» ou «Bois-Brient». Il vient du nom d'un bois exposé au sud et qui donc, «brille» au soleil. On retrouve cette orthographe jusqu'au début du XXe siècle. L'artère qui menait au château se nommait, jusqu'en 1990 «Avenue de Bois-Briant».
Localisation
Le château de Bois-Briand se trouve sur la rive droite de l’Aubinière, une rivière affluente de la Loire, qui marque la limite administrative entre Nantes et Sainte-Luce-sur-Loire (le château se trouve à moins de 300 m de l'église du bourg de Sainte-Luce).
Avant 1908, le domaine dépendait de la commune de Doulon, jusqu'à l'annexion de cette dernière à Nantes. Toutefois, les principales informations relatives à la vie des familles de Bois-Briand proviennent des registres de la paroisse de Sainte-Luce.
Les trois logis de Bois-Briand
Le château de Bois-Briand est au centre d'un domaine qui ne comporte plus qu'un hectare et demi de propriété privée. Il subsiste, par contre, un ensemble monumental et planté sur une surface d'environ dix hectares.
L'ensemble encore visible comporte:
- le manoir médiéval agrandi en maison de plaisance à la fin du XVIIe siècle;
- la ferme située au nord ouest du château;
- la maison du jardinier, située au sud-est du logis principal;
- le miroir d'eau, canal construit à l'est du jardin à la française et du logis. Ce miroir d'eau est flanqué de deux exèdres en banquette de pierre;
- les hauts murs fermant le jardin à la française, le mail de tilleul et la cour d'honneur du logis;
- le bois situé au-delà du ruisseau de l'Aubinière, sur la commune de Sainte-Luce-sur-Loire;
- la rue du Bois-Briand, nommée précédemment « avenue de Bois-Briant » avant qu'elle n'obtienne le statut de voie communale en 1990, menant autrefois de l'entrée nord (route de Paris) au Bois des Anses (route de Sainte-Luce). Depuis les années 1880, la partie septentrionale de cette artère a été amputée par la construction de la ligne ferroviaire Nantes-Segré.
Le logis principal
Trois parties constituent le style architectural composite du logis:
- la partie médiévale (1405-1690), caractérisée par sa tour-escalier demi hors-œuvre (ouest), son échauguette (sud), ses grilles de protection (sud), ses ouvertures de granite (ouest, sud, est);
- la partie XVIIe (1690-aujourd'hui), caractérisée par sa façade régulière (est), ses portes et fenêtres de grandes dimensions (est, ouest);
- l'orangerie XVIIIe / XIXe siècle (1771), caractérisée par ses hautes porte et croisées tournées vers le soleil.
Le logis médiéval du début du XIVe siècle
La partie médiévale s'étend de la tour semi-hors-œuvre à l'orangerie. Elle est reconnaissable à son échauguette, sa tour, ses coussièges, portes à décor de pli-de-serviette, cheminées monumentales, grilles, etc. La partie Renaissance est reconnaissable aux ornements venus adoucir les structures médiévales (décor de la tour, de l'échauguette, etc.).
L'accès à la tour-escalier est défendu par une statue du Diable. Un mètre plus haut, deux scènes de crucifixion subsistent en graffiti.
Sur le plafond du cabinet de travail, un décor peint rappelle l'origine américaine de plusieurs propriétaires de Bois-Briand.
Le cabinet de travail situé dans le manoir médiéval est orné de scènes exotiques. Celles-ci sont peintes dans des cartouches dont le dessin reprend celui du miroir d'eau situé en contrebas du jardin à la française.
Ces scènes représentent des paysages à la végétation exubérante. Le relief rappelle celui des mornes de la Martinique. La plantation des Gaigneron de Marolles se trouvait au Lamantin, actuelle banlieue de Fort-de-France. Le décor, d'inspiration très libre, pourrait, tout aussi bien, représenter d'autres plantations de la famille Gaigneron de Marolles, en Guadeloupe ou en Louisiane. Les Le Meneust des Treilles, quant à eux, possédaient des terres à Saint-Domingue où une partie de la famille émigre pendant la Révolution. Les murs du cabinet de travail semblent avoir été décorés selon le même procédé. En 2015, ces panneaux ont été retrouvés sous le plafond du grand-salon. Ils semblent avoir servi de support, vers 1970, à un nouveau plancher pour l'appartement du premier étage.
Historique
Le château de Bois-Briand se trouve au nord de la plus ancienne voie romaine de la région (déjà mentionnée au iiie siècle), épousant approximativement le tracé de la départementale 68 (ou « route de Sainte-Luce »). Celle-ci, située à l'extrémité septentrionale des zones inondables de la Loire, venait d'un lieu où existait une villa romaine baptisée Cariacum, l'origine du château de Chassay (l'actuelle mairie de Sainte-Luce, située au sud du bourg) et allait à Nantes en passant par Doulon, endroit déjà habité lui aussi à l'époque gallo-romaine.
Après les invasions barbares au vie siècle, la paroisse de Doulon, dont fait partie le Bois-Briand, devient un domaine épiscopal, qui sera un temps spolié par Harscoët Ier de Saint-Pierre, seigneur de Retz, qui en récupère une bonne part durant le xie siècle. Il faudra la menace d'une excommunication, suite aux décisions du concile de Rome en 1049, pour que Harscouët rétrocède Doulon aux évêques en 1104 (elle sera l'une des rares paroisses à être rendues à l'évêché nantais) et restera leur propriété jusqu'à la Révolution. Mais ces derniers, incapable de gérer leur biens, cèdent, sous la pression du Duc de Bretagne qui est devenu leur suzerain en 1345, leurs domaines à des familles aisées. Des seigneuries naissent alors, dont celle du Bois-Briand, créée, peut-être, en 1405 par un certain Geoffroy Resmond. Cette date associée à ce nom est la plus ancienne que nous ayons relevées. Elle pourrait ne constituer qu'une des étapes du peuplement de Bois-Briand. En effet, une archéologue, en résidence à Bois-Briand, a fait la découverte, en novembre 2015, de graffiti christiques du xiiie / xive siècle, près de la statue du Diable, dans la tour-escalier. Ces graffiti et statuaire sont à rapprocher d'une tradition dont certains vestiges ont été observés à Luché-Pringé et d'autres maisons fortes des xiie / xve siècle.
xiie siècle - xive siècle
Le tracé de la voie romaine (actuelle Route de Sainte-Luce) est le premier élément structurant avec celui de la Loire et de l'Aubinière.
Le premier logis de Bois-Briand est édifié, le long de cette voie, à la confluence de l'Aubinière et de la Loire.
Le niveau du sol sur lequel est construit le logis semble plus bas de deux mètres, environ, par rapport à aujourd'hui (cf. construction ultérieure d'une protection contre les inondations).
La voie menant du logis à la voie romaine a été démolie, récemment, par la Ville de Nantes lors des travaux de construction de la Mairie annexe (supprimée depuis..).
L'esthétique, les techniques d'exécution, les références culturelles des graffiti et statue du Diable semblent attester un peuplement de Bois-Briand à l'époque où ce territoire avait été rétrocédé aux Evêques de Nantes par Harscouët Ier.
Nous ne savons pas dater le moment où Bois-Briand est transformé par le Duc de Bretagne; échangeant le simple statut de « possession épiscopale » pour celui, plus attractif et lucratif, de « seigneurie ».
xve siècle
1405 - Geoffroy Resmond est le premier seigneur de Bois-Briand (ou Boisbriant) que nous ayons recensé.
24 août 1415 - Robert de Sesmaisons rend aveu3.
1471 - Maistre Guillaume Dandin est le second seigneur de Boisbriant recensé. Le 10 février 1471, il comparaît, avec les autres nobles de la ville de Nantes devant « nobles hommes Regnaud Gandelin, seigneur de Gosnes et sénéchal de Nantes et Jehan Blanchet, seigneur de la Chabotière. »4.
1484 - On trouve, en 1478, trace d'un aveu rendu par un Bertrand Dandin au Duché de Retz, devant la châtellenie des Huguetières (Seigneurie de Briord).
À l'occasion des inondations du xve siècle, les habitants semblent s'être installés au premier étage en construisant une protection de terre autour de la maison.
Une coursière relie les chambres entre elles. Cette coursière, en bois, est démolie. Les portes sont bouchées. L'une d'entre elles sera rouverte partiellement en 2006 dans « la chambre de Paul ».
L'accès à la tour se fait par une porte ouvrant sur la cour d'honneur. Cette porte fut murée. Elle a été ouverte en 2008.
xvie siècle
Antoine de Brenezay, seigneur du Boisbriant - En 1589, sur les deux avocats du roi, au Présidial de Nantes, l'un (R. Mésanger) est loyaliste, l'autre (Antoine de Brénezay) est « ligueur ». Premier avocat du roi au Présidial depuis au moins 1575, Antoine de Brenezay saisit l’occasion d’ascension dans la hiérarchie des offices que la Ligue propose aux magistrats compétents et fidèles. Présent aux États généraux de Blois, théâtre de l’assassinat du duc de Guise en 1588, il est pourvu, grâce à Mercœur, avocat du roi au Parlement ligueur le 5 janvier 1590. Le 2 avril 1590, Antoine de Brénezay devient sénéchal de Nantes, laissant sa place de premier avocat du roi à Pierre Biré. Mais c’est surtout au sein de sa cour d’origine, qu’il se distingue, puisque, comme on vient de le voir, le 2 avril 1590, il devient sénéchal de la ville, les ligueurs estimant l’office « vacant par la forfaiture de maître Julien Charette » qui a gagné le camp loyaliste à Rennes. Le prestige et l’importance de cette fonction dans la cité l’amènent à représenter Nantes aux États ligueurs de Vannes en 1592. Celui que l’on peut supposer être son fils, Mathieu de Brénezay, entre, en outre, à la Chambre en 15975. Les officiers écartés en 1598 parce qu’ils occupaient des postes de commandement déjà dévolus à des loyalistes exilés sont: Antoine de Brénezay, Pierre Bidé, Pierre Biré et Guillaume Le Vavasseur. Aucun de ces dirigeants du Présidial ligueur n’est réintégré, et leur carrière s’achève en 1598. On n’a, en tout cas, plus trace de leurs activités après cette date, à l’exception de celles de Pierre Biré que l’on retrouve « professeur royal des droits en l’université de Nantes » en 1607. Brénezay, déjà âgé, meurt en 1606, mais Pierre Bidé, dont le décès intervient en 1611, et Guillaume Le Vavasseur, toujours vivant en 1620, n’exercent plus de charge publique après la Ligue. La paix de 1598 met donc fin à leur carrière.
1595 - Mathieu du Brénezay est nommé maître des comptes par le duc de Mercœur.
1598 - Le roi Henri IV confirme la nomination de Mathieu du Brénezay, en tant que maître des comptes, par le duc de Mercœur6.
Jean II Charette - En 1597, Jean II Charette seigneur de la Colinière, fils de Jean I Charette seigneur de la Colinière et de la Gascherie, épouse, en premières noces, Jeanne du Dreseuc. Leur fils, Jean III Charette, héritera, en 1620, du titre de seigneur de la Colinière. Jean II épouse (en secondes noces) Françoise, fille d'Antoine Brenezay (propriétaire de Bois-Briand à la mort d'Antoine de Brenezay, en 1606). Jean II et sa seconde épouse, Françoise Brenezay, semblent avoir conservé leur résidence principale de la Ramée, en Prinquiau, comme le prouvent les actes de baptême enregistrés dans cette paroisse.
Louis Charette du Boisbriant - Le successeur de Jean II Charette, seigneur du Boisbriant, est Louis Charette du Boisbriant, fondateur de la branche Contrie.
XVIIe siècle
René Charette - Jean VII Charette de la Colinière, le demi-frère de Louis Charette, hérite de biens importants. Louis Charette épouse Jeanne Ernaud dont il a une fille, Jeanne Charette, qui épousera Claude d'Aubigny, sieur de la Rocheferrière. Ils auront un fils : Louis d'Aubigny. Celui-ci cède, le 4 novembre 16847, à son petit-cousin Julien Charette de la Colinière la terre de la Chesnaie, à Doulon. Celle-ci faisait, sans-doute, partie de la seigneurie de Bois-Briant qui sera vendue, dix ans plus-tard, par René Charette de la Contrie, à Pierre Le Meneust des Treilles. Julien Charette de la Colinière avec l'appui de son beau-père, Jean Salomon de Breafort, conseiller du roi, maître de la Chambre des comptes de Bretagne, devient, lui aussi, maître des comptes en 1695.
1653 - Louis Charette de Boisbriant épouse Toussainte Simon. Ils n'auront qu'un enfant, Jean-Baptiste. Toussainte Simon avait épousé, en premières noces, Guillaume Baudouin. Tous deux eurent un fils : Georges-René Baudouin, écuyer, seigneur de La Ville en Bouaye, demi-frère de Jean-Baptiste Charette de Boisbriant.
1654 - naissance de Jean-Baptiste Charette de Bois-Briand.
5 novembre 1682 - Jean-Baptiste Charette, seigneur de Bois-Briand, épouse Louise Lefebvre à Couffé. Ils ont un fils, en 1685 : René Charette seigneur de la Contrie.
ca 1685 - naissance de René Charette seigneur de la Contrie († 1730). Le 1er septembre 1713, René Charette seigneur de la Contrie épouse Marthe Fleuriot (1694-1748), dame de l'Omblepied.
26 février 1688 - Décès à Boisbriand de Louis Charette, seigneur de Boisbriand. Inhumation en l'église des Cordeliers de Nantes. Pierre Le Meneust des Treilles devient seigneur de Boisbriant.
1691 - Boisbriant est cédé par adjudication du 3 décembre 1691. La vente est réalisée, à l'occasion du décès du grand-père du propriétaire, Louis Charette, Seigneur de Bois-Briant et à la demande du tuteur du jeune écuyer René Charette de la Contrie8.
7 juin 1694 - Prise de possession de Bois-Briand par Pierre Le Meneust des Treilles, président à la Chambre des Comptes de Bretagne.
Entre la date d'entrée dans les lieux et le décès (1723) de Pierre Le Meneust des Treilles, il s'écoulera 30 années. On peut penser que celles-ci n'auront pas été suffisantes (défaut de terrasses entre la maison et le bassin) pour achever l'ambitieux projet architectural du nouveau propriétaire. La vente est réalisée par la Juridiction des Perrines, Cour de Justice des évêques de Nantes. L'acquéreur est Pierre Le Meneust, président des Treilles (époux de Marguerite Jouault, fille du receveur de l'Amirauté de Nantes). Il réside rue des Cordeliers, dans la Paroisse de Saint-Léonard, à Nantes.
16 juin 1694 - Entrée dans les lieux du nouveau propriétaire. Lors de la visite rituelle d'entrée dans les lieux, le nouveau propriétaire visite la maison de justice correspondant à la juridiction de Bois-Briand (le cachot subsiste, dans la partie médiévale de Bois-Briand). Le nouveau propriétaire visite les deux borderies du Perray (Perré) et des Vesprées (Vieux-Prés). Il visite le village des Chaupières dont les habitants lui paient une rente. Il visite le moulin.
1695 - Factum des Pères Jésuites contre Louise Lefebvre, veuve de Jean-Baptiste Charette de Boisbriant, demanderesse en restitution et en cassation de la vente de la maison du Plaisir faîte par Cl. Lefebvre du Boulay au Supérieur des Jésuites.
1699 - Marguerite Jouault, épouse de Pierre Le Meneust des Treilles, seigneur de Boisbriant, est la marraine de Bongarre. Le parrain est le seigneur de la Papotière.
Au xviie siècle et au xviiie siècle, le manoir médiéval a été transformé en maison de plaisance et de rapport. Une façade classique et faussement symétrique fait oublier, côté Est, la base médiévale. Dans le même temps, un jardin de carrée de 100 m2 est construit. Une enceinte de hauts murs est bâtie sur laquelle sont plantés des poiriers en espalier. Un bassin circulaire est installé au centre du jardin à la française tandis que l'un des côtés est aménagé en miroir d'eau de 19 mètres de largeur.
Un four est installé dans le bâtiment des communs pour y sécher les fruits. Les vignes sont exploitées entre le château et la Loire. Une partie de ces vignes subsiste, en bordure de l'Aubinière, près de la nouvelle maison de retraite de Sainte-Luce sur Loire.
À la cour médiévale succède une cour en pierres dressées chant contre chant. Cette cour présente en son milieu une allée de pavés de granite carrés. Cette allée mène au portail situé à un kilomètre, à la hauteur du périphérique actuel.
XVIIIe siècle - Bois-Briand, les corsaires, les planteurs, l'Irlande et les Amériques
1713 - René Charette, écuyer, sieur du Boisbrient, épouse, le 1er septembre 1713, Marie, fille de Nicolas Fleuriot, seigneur d'Omblepied.
La vieille noblesse jacobite irlandaise s'installe, en France, à Boisbriant
Les Jacobites étaient les partisans catholiques de Jacques II Stuart, roi légitime évincé par Guillaume d'Orange en 1688 lors de la Glorious Revolution. Battus en 1690 à la bataille de la Boyne, plus de 25 000 d'entre eux durent s'exiler en France avec toute leur famille pour échapper aux persécutions. Ce fait historique est le pendant de l'exil des Protestants en Hollande, Allemagne et Angleterre après la révocation de l'édit de Nantes.
1727 - Marie Stappleton épouse Pierre-Christophe Le Meneust, écuyer, seigneur de Boisbriant, président en la Chambre des Comptes de Bretagne. Marie Stappleton (ainsi que son frère Jean) est reconnue, maintenue et confirmée dans son ancienne noblesse par deux arrêtés du Conseil du Roi, l'un du 18 octobre 1728 et l'autre du 24 juillet 1744.
1713 - Mac Nemara, irlandais jacobite, épouse Julienne Stappleton, propriétaire de plantations en Saint-Domingue. Julienne Stappleton décède en 1748. Mac Nemara achète, en 1719, une maison située au 155 rue de la République (à l'époque, rue des Fonderies), à Rochefort. En 1756 il achète, près de Rochefort, La Rochecourbon, quelques mois avant de mourir. Par coïncidence, ces lieux sont familiers aux occupants actuels de Bois-Briand. Coïncidence, également, peut-être, la famille de Chassiron (devenue propriétaire de Bois-Briand, au xixe siècle) est originaire des Deux-Sèvres, près de Rochefort.
19 août 1739 - Dame Marie Stapleton, épouse de Pierre Christophe Le Meneust, seigneur de Boisbriant baptise la petite cloche de l'église de Doulon du nom de Marie-Gabriel.
24 juillet 1744 - Le nom de Marie Stappleton, ainsi que celui de son frère Jean, est inscrit dans le catalogue des Nobles des États de Bretagne et autres Provinces du Royaume. Jean et Marie Stappleton sont issus de Gautier Valentin Stappleton. Jean Stappleton est né à Limerick en Irlande, passé au service de la France en qualité de Capitaine d'Infanterie et de Major de Cavalerie à Saint-Domingue, naturalisé français en 1717. Leur noblesse irlandaise est reconnue depuis Henri II, roi d'Angleterre.
1767 - Simon Pierre Le Meneust, Seigneur de Bois-Jouan est propriétaire de Bois-Briand.
1755-1777 - Le nom de Pierre-Jean Marie Le Meneust des Treilles, seigneur de Boisbriand, apparaît dans l'apurement des comptes de Jean-François de la Fontaine, receveur des Domaines de Bretagne.
1759 - Marie Stappleton est inhumée en l'église Sainte-Lucie de Doulon (peut-être l'actuelle église de Sainte-Luce sur Loire).
1764 - Pierre-Léon Le Meneust, né le 27 octobre 1764 a « fait ses preuves » de noblesse le 25 avril 1784.
La noblesse de robe épouse les armateurs négriers
1780 - Catherine Louise Portier de Lantimo (née en 1748), fille d’un armateur de Nantes épouse (en secondes noces) François Le Meneust, chevalier et seigneur de Bois-Briand. Il possède des biens « dans les villages de l'Angle, de la Couynetterie, de l'Aubinière, de la Mandinière, de la Jannière, de la Nobilière, de la Bougrière, de la Bournière, de la Thébaudière et du Landreau ». En 1780, Catherine Louise Portier de Lantimo devient veuve de François Le Meneust. Elle touche 1 000 livres de rente sur le trésor royal en considération des services de feu son mari, Messire Charles François de Charnières, ci-devant capitaine de vaisseau. La famille Portier de Lantimo est originaire de Dinan, dans les Côtes-du-Nord. On y trouve « de notables armateurs négriers […] Les Portier ont armé seize négriers. ». On retrouve leur nom dans un « règlement de marché de nègres » conclu entre, d'une part, Magdeleine Bouchaud, épouse de Michel Chabanon demeurant à Saint-Domingue, et, d'autre part, Pierre et Michel Portier de Lantimo, de Nantes. Les Portier s’engagent à armer en 1753 un navire capable de traiter de 200 à 250 noirs à la côte de Guinée. » 23. Négociants et armateurs enrichis dans la traite, ils étaient propriétaires d’une habitation voisine de Fleuriau (autre famille d’armateurs), au nord de Port-au-Prince.
1789 - Pendant la période révolutionnaire, Pierre-Léon Le Meneust, seigneur de Boisbriant, est réfugié dans sa propriété de Saint-Domingue. Son épouse est, vraisemblablement Marie-Anne Françoise Fagart, née vers 1779 et dont on retrouve la trace dans l'inventaire des colons « spoliés » de Saint-Domingue. C'est un ancien militaire du Régiment de Normandie. Le Comité révolutionnaire local constate son absence depuis plus de 15 ans. Il décide l'évaluation et la vente de ses biens.
13 février 1794 - Catherine Louise Portier de Lantimo, veuve de François Le Meneust, seigneur de Boisbriant, meurt en prison à Bourges.
1799 - Les biens de Pierre-Léon Le Meneust (dont Boisbriant) auraient été vendus au moment de la Révolution, après avoir été évalués par Ganuchaud et Pierre Loyen. Le 28 fructidor : « L'inscription sur une liste d'émigrés est-elle justifiée pour Pierre-Léon Meneust, ancien officier au régiment de Normandie, propriétaire à Saint-Domingue et domicilié à Paris ? ». Le 8 vendémiaire, réponse : « Pierre-Léon Meneust dit Bois-Briand, ancien officier au régiment de Normandie, possédant la terre de Bois-Briand n'a point eu de domicile en la commune depuis plus de 15 ans ».
29 fructidor an VII (1799) - Le ministre de la Police générale de la République au commissaire du Directoire exécutif du département de la Loire-Inférieure : « L'inscription de Pierre Jean Marie Meneust (ancien lieutenant de vaisseau) sur une liste d'émigrés propriétaires à Saint-Domingue et propriétaire à Paris correspond-elle bien à la réalité ? ». Réponse : « La notoriété publique est qu'il n'a point eu de domicile en la commune depuis plus de 15 ans. Ainsi, son inscription sur la dite liste tombe de droit ».
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