Château de Blandy-les-Tours
Seine-et-Marne Île-de-France France
castle, chateau
Château de Blandy-les-Tours
Seine-et-Marne Île-de-France France
castle, chateau
The Château de Blandy-les-Tours is a medieval castle in the village of Blandy-les-Tours (Seine-et-Marne, France); it is about 5 km from the château de Vaux-le-Vicomte and 10 km from Melun
Le château de Blandy-les-Tours est un château fort médiéval situé sur la commune de Blandy-les-Tours dans le département de Seine-et-Marne, à 70 km de Paris, et non loin du château de Vaux-le-Vicomte
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Château de Blandy-les-Tours, Château de Blandy-les-Tours
Description
The Château de Blandy-les-Tours is a medieval castle in the village of Blandy-les-Tours (Seine-et-Marne, France); it is about 5 km from the château de Vaux-le-Vicomte and 10 km from Melun. The castle is in the middle of the village. Its restoration began in 1992. History The site was previously a Merovingian necropolis. It was mentioned in a text in 1216. It belonged to Adam II de Chailly, Viscount of Melun and consisted of a simple manor; inside was a chapel, the only construction made of stone. In the 14th century, the castle was strongly modified with new fortifications and structures of defence: a moat was dug and a new gate-tower with a drawbridge was included in the enclosing wall. The kings Charles V (1364 - 1380) and Charles VI (1380 - 1422) financed the transformation into a castle for the successive owners of the castle, the counts de Tancarville Jean II and his grandson Guillaume IV. A high keep, defended by two drawbridges, was built. The curtain wall was modified by the addition of new towers. All these modifications took place during the Hundred Years' War. However, the castle of Blandy-les-Tours was rebuilt in the 16th century by François II of Orleans. The castle consequently became a residence. The princess of Cleves married there in 1572 in the presence of the future Henry IV. But, the castle often changed owner and worsened gradually with various dwellings inside the enclosure. After the 17th century restorations, the marshal de Villars, owner of the castle of Vaux-le-Vicomte, bought the land and the castle of Blandy. He decided to dismantle it and transformed it into a farm. The roofs were taken from the towers, the parapets were destroyed and the large gatehouse was dismantled. In 1764, it was resold to the duke of Choiseul-Praslin, minister of Louis XV. In 1888, Pierre-Charles Tuot, the mayor of Blandy-les-Tours, bought it and gave it to the municipality, no building remains in the ruined enclosure. It became a Monument historique in 1889. In the 1970s, volunteer associations began the first works to safeguard the castle. Acquired by the conseil général (general council) of Seine-et-Marne in 1992, the castle became the subject of a complete project of restoration, respecting the principal historical stages of the monument. Structure of the castle The keep of the castle is built as part of a hexagonal enclosure, around the castle chapel. It stands 35 m high inside a polygonal enclosure of 14th century round towers. In the courtyard are the remains of the Merovingian crypt. The castle of Blandy is a typical example of a 13th-century feudal fortress, later transformed into a great lordly residence in the style of the late 14th century. The enclosure holds 6 towers: the square tower - the former gatehouse (la tour carrée) the moral tower (la tour morale) the tower of justice (la tour de la justice) the tower of the archives (la tour des archives) the keep (le donjon) the tower of the guards (la tour des gardes) The bases of the three last towers were raised after 1370 out of sandstone from Fontainebleau, whereas the higher stages were completed about 1390 by Guillaume IV out of gritstone, a more economic material. The keep had three points of entry, a feature thought to be rare.
Le château de Blandy-les-Tours est un château fort médiéval situé sur la commune de Blandy-les-Tours dans le département de Seine-et-Marne, à 70 km de Paris, et non loin du château de Vaux-le-Vicomte. Cet édifice fut construit entre le xiiie et la seconde moitié du XIVe siècle. Du simple manoir fortifié au château fort de la guerre de Cent Ans, du château résidentiel à la Ferme des Tours, le château de Blandy-les-Tours a connu une longue histoire et a été la propriété de familles prestigieuses. Acquis en 1992 par le conseil départemental de Seine-et-Marne, il a fait l'objet de campagnes de restaurations et de fouilles archéologiques jusqu'à sa réouverture en 2007. Ce château engage désormais un dialogue permanent entre patrimoine et création artistique. Historique du château À l’aube du XIe siècle et sous la nouvelle dynastie des capétiens, le pouvoir royal est très affaibli. À partir de 1016, le comté de Melun où se situe Blandy, appartient au domaine royal. Mais celui-ci reste exigüe et ne couvre que de façon discontinue le bassin parisien. En effet, le territoire s’émiette entre les ducs et les comtes qui font construire des châteaux sur leur terre comme symbole de leur domination. Parce qu’il est situé à la frontière avec le comté de Champagne, le comté de Melun est une position stratégique de premier ordre, et c’est pour cette raison que le Roi y place des représentants de son pouvoir, nommés les « vicomtes de Melun ». Les vicomtes Guillaume II et Adam III de Melun, descendants directs d’Adam II de Melun, compagnon d’armes de Philippe Auguste à Bouvines, seraient les bâtisseurs du château dès 1220. Ce premier édifice se réduit à un manoir fortifié et une enceinte irrégulière, flanqué de plusieurs tours : la tour Carré (porte d’entrée), la tour Nord, la tour de Justice, et la tour maîtresse (premier donjon). Au XIVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans et grâce à des mandements successifs des Rois Charles V et Charles VI, les comtes de Tancarville Jean II et Guillaume IV réalisent les aménagements du château-fort. Le château est fortement modifié avec de nouvelles fortifications et structures de défense: le fossé est agrandi, une nouvelle tour-porte avec pont-levis à flèche est percée dans le mur d’enceinte, trois tours sont édifiés (la tour des Gardes, le nouveau Donjon, la tour des Archives), un chemin de ronde est construit en haut des courtines. Pendant deux siècles et demi après la guerre de Cent Ans, le château appartient aux plus illustres familles du royaume : ses propriétaires sont alliés aux familles d'Orléans-Longueville, de Bourbon-Soissons, de Savoie, de Nemours. La résidence est aménagée au goût de l'époque: galerie, jeu de paume, aménagements de confort, décoration des logis, jardin d'agrément. Mais le tracé de l'enceinte n'évolue pas de façon significative. Le XVIIIe siècle marque un tournant majeur dans l’histoire de Blandy cristallisé autour d’un personnage : le maréchal Claude-Louis-Hector de Villars (1652-1734). Ce dernier, élevé au rang de duc en 1705 et devant acquérir des terres pour légitimer l’accès à son nouveau rang, achète à l’héritier de la duchesse de Nemours le comté de Melun et la seigneurie de Blandy. Son nouveau titre est alors attaché aux terres de Vaux-le-Vicomte, dont il acquiert le château la même année. Du symbole d’une puissance féodale héréditaire installée depuis le Moyen Âge, Blandy devint une demeure inutile et coûteuse qui portait même ombrage par son ancienneté à l’identité nouvelle et voisine du maréchal. Dès 1707, le Maréchal transforme le château de Blandy en une simple ferme agricole. De nombreux bâtiments intérieurs sont modifiés ou détruits pour satisfaire cette nouvelle fonction. Aussi, il fait retirer les toitures des tours du château, éventrer la porte d’entrée et combler le fossé. Cependant, et malgré ces multiples transformations, on remarque une volonté de conservation : la vente des pierres aurait pu rapporter beaucoup au Maréchal de Villard, décrit à son époque comme un personnage pingre. L’édifice sera petit à petit abandonné et ses fortes détériorations vont le conduire dans un état de ruine avancée. Néanmoins, ce changement radical de fonction a permis de sauvegarder l’édifice pendant la période révolutionnaire. À l’inverse de nombreux biens aristocratiques, le château n’est pas vendu comme bien national et démantelé tant par sa silhouette et sa vocation dépourvue de tout signe de féodalité. C’est à la fin du xixe siècle qu’il entame sa plus grande période de destruction. Racheté au comte de Choiseul-Praslin par la commune en 1883, il fut classé en 1889 au titre de monuments historiques. Le classement à cette époque souligne la volonté de conserver l’édifice et démontre également une volonté didactique. Cependant, les logis seigneuriaux ne semblant pas dater de l’époque médiévale ont été détruits avant 1900 car ils menaçaient de s’écrouler et dévalorisaient l’ensemble de la forteresse. L’ensemble de l’édifice est resté dans cet état de ruine jusqu’à susciter l’intérêt de bénévoles dans les années 1980. Un projet de restauration est élaboré en 1986. Le rachat du château au franc symbolique par le Conseil départemental de Seine-et-Marne en 1992 va permettre la mise en œuvre de ce projet dirigé par Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques. « De manière à respecter les principales étapes historiques du monument, le projet de restauration rassemblait plusieurs objectifs différents. Le premier d’entre eux consistait à dégager et à remettre en état les structures médiévales de l’enceinte. […] Cependant, pour ne pas réduire le château à des dispositions médiévales dont beaucoup restaient incertaines, les toitures des tours et les fossés ont été restitués dans l’état où ils pouvaient l’être à la fin du XVIe siècle. […] En dernier lieu, les parapets du chemin de ronde qui n’étaient pas connus avec exactitude ont été conservés dans un état semi-ruiné, rappelant le souvenir des 250 ans d’abandon que le château avait connus. » — Jacques Moulin, Architecte en chef des Monuments historiques Depuis son inauguration en 2007, de nombreux visiteurs gravissent les marches du Donjon, arpentent le chemin de ronde des courtines, admirent les innombrables teintes de lumières qui rayonnent sur les remparts. Depuis 2008, tous les dimanches après-midi d’avril à octobre (interruption en août), les visiteurs peuvent découvrir de petites formes de théâtre forain, musiques, performances chorégraphiques et théâtrales, cirque, arts de la rue et arts numériques qui investissent la salle de l’auditoire ou la cour du château fort de Blandy. La programmation des Dimanches de Blandy joue un dialogue entre le patrimoine et la création contemporaine. Elle se place sous le signe de l'hospitalité, en invitant des artistes venus des horizons les plus divers... Le calendrier de la saison culturelle est ponctué par des événements majeurs: la Randonnée des 3 châteaux le festival festif et pluridisciplinaire FETNAT - performances artistiques et numériques le May médiéval (biennale), les Journées Européennes du Patrimoine le festival jeune public Pains d’Épices et papillotes les Créneaux de la nuit (Ciné en plein air) le festival Visites insolites De plus, chaque année des artistes viennent en résidence au château le temps de créer et partager une étape de travail ou la réalisation finale de leur création inspirée par le lieu. L’ensemble de cette programmation fait de Blandy une forteresse résolument tournée vers l’avenir et la création. Blandy aux origines du protestantisme Le château de Blandy-les-Tours constitue, aujourd'hui, un lieu de mémoire du protestantisme en France. Au xvie siècle, le château, au propre par ses fortifications comme au figuré, est un bastion de l'esprit réformé. Pour mieux dire, il forme une enclave au cœur du pays briard. Comment expliquer cette singularité ? Elle doit son existence à la rencontre de deux phénomènes distincts : l'émergence, dans le diocèse de Meaux, des tout premiers courants réformés français de l'Histoire et le maintien d'intérêts patrimoniaux des seigneurs de Blandy. Dans la vicomté de Melun, les seigneurs de Blandy règlent le devenir de leur famille par des alliances. Membre de la famille royale et petit-fils de Dunois, le compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, Louis Ier d'Orléans-Longueville se marie avec Jeanne de Hochberg, marquise de Rothelin en Brisgau dans le sud de Bade. La famille de la marquise de Hochberg conclut cette alliance pour des raisons patrimoniales car elle possède quelques terres dans le duché de Bourgogne ainsi que le comté de Neuchâtel en Suisse. Les Hochberg ont toujours entretenu des alliances avec ce vaste duché afin d'y maintenir leurs fragiles possessions, d'abord avec Charles le Téméraire, dernier duc de Bourgogne, puis avec Louis XI lorsque celui-ci incorpore le duché à la Couronne de France. Le mariage de Jeanne de Hochberg avec un Orléans-Longueville participe de cette politique matrimoniale. Il s'agit, en effet, de s'allier la Maison royale de France, nouvelle propriétaire du duché, en contractant un mariage avec un prince du sang issu de cette Maison. De ce mariage naissent trois garçons dont les deux premiers meurent jeunes. Le dernier de la fratrie, François d'Orléans-Longueville, se marie en 1536 à Jacqueline de Rohan. À la mort de ce dernier, la Confédération suisse tente de soustraire la principauté de Neuchâtel de l'héritage familial. Curatrice de son fils Léonor, Jacqueline de Rohan se rend en Suisse pour faire valoir ses droits. C'est là-bas, vers la fin des années 1550, au contact des réformateurs Guillaume Farel et de son disciple Jean Calvin, qu'elle embrasse la religion réformée. Jacqueline de Rohan fait alors du château de Blandy un refuge protestant sans toutefois que les habitants du village soient obligés de changer de religion. Durant la première guerre civile, consécutive à la provocation du massacre de Wassy, Coligny rallie à Meaux la première "prise d'armes" du prince Louis Ier de Condé qui prendra Orléans par surprise. Beaucoup de Huguenots trouvent alors refuge, malgré les dangers, au château de Blandy. Une lettre de Calvin, datée de 1563, lui rend honneur: «Vous n'avez jamais eu honte ni crainte de vous avouer du troupeau de Jésus-Christ, même que votre maison a été un hôpital pour recevoir les pauvres brebis dispersées. L'humanité que vous avez exercée envers ceux qui étaient affligés pour le nom de Dieu lui a été un sacrifice agréable.» Lors du mariage de la princesse Marie de Clèves (personnage distinct de La Princesse de Clèves) avec Henri Ier de Bourbon, deuxième prince de Condé, en août 1572, Blandy réunit la fine fleur de l'aristocratie huguenote parmi laquelle se trouvent le jeune prince Henri de Navarre, futur Henri IV, ou encore l'amiral de Coligny. C'est cette même cour qui, quelques semaines plus tard, est conviée à Paris au mariage d'Henri de Navarre avec Marguerite de Valois, cette cour encore qui périt presque entièrement pendant le massacre de la Saint-Barthélemy. La fille de Jacqueline de Rohan, Françoise d'Orléans, fait, elle aussi, un mariage protestant en épousant Louis Ier de Bourbon, prince de Condé et duc d'Enghien, le chef du parti calviniste, mais abjure la foi réformée après la nuit du 24 au 25 août 1572.
Useful information
Adulte: 7 € Tarif réduit: 5 € (de 18 à 25 ans, plus de 65 ans, groupe de min. 10 personnes) Groupe (min. 10 personnes): 5 € par personne Visite guidée: forfait 120 € par tranche de 30 personnes Groupe scolaire et centres de loisirs (min. 10 personnes): gratuit Visite guidée: 50 € par groupe et par activité Animations pédagogiques: 40 € par groupe et par activité Secteur social et handicap (min. 8 personnes): gratuit Visite guidée: 30 € par groupe et par activité Animation pédagogique: 20 € par groupe et par activité сhateaudeblandy@departement77.fr
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