Château d'Oiron
Deux-Sèvres Nouvelle-Aquitaine France
castle, chateau
Château d'Oiron
Deux-Sèvres Nouvelle-Aquitaine France
castle, chateau
Built from the 16th century by the seigneurial family Les Gouffiers, the Château d’Oiron today houses the contemporary art collection Curios & Mirabilia, loosely based on the theme of the curiosity cabinet in reference to the fabulous art collection of Claude Gouffier, master of King Henry II of France's stables
Le château d'Oiron est situé à Oiron dans le département des Deux-Sèvres en France
Previous names
Château d'Oiron, Château d'Oiron
Description
Built from the 16th century by the seigneurial family Les Gouffiers, the Château d’Oiron today houses the contemporary art collection Curios & Mirabilia, loosely based on the theme of the curiosity cabinet in reference to the fabulous art collection of Claude Gouffier, master of King Henry II of France's stables. Artists reinterpret an exceptional place and original décor - galleries of Renaissance wall paintings in the School of Fontainebleau style, painted panelling and carved woodwork from the 17th century. Visitors are invited to explore "curiosities" and "marvels" following in the footsteps of the Marquis de Carabas - or Puss in Boots, who, it is said, was based on Claude Gouffier. http://www.chateau-oiron.fr/en/
Le château d'Oiron est situé à Oiron dans le département des Deux-Sèvres en France. Le château, avec sa cour, ses grilles, le petit parc et les terrains immédiatement attenants, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 2 octobre 1923. Cette protection est ensuite complétée: l'ensemble des parcelles dans le champ de visibilité du château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1943. Histoire Le château d'Oiron est l’œuvre de la famille Gouffier: Guillaume (mort en 1495) reçoit de Charles VII la terre d’Oiron en 1449. Par son second mariage avec Philippine de Montmorency, auraient pu arriver à Oiron certains portraits de cette famille. Son fils Artus Gouffier de Boissy, suit Charles VIII et Louis XII pendant les guerres d'Italie où il reçut la terre de Caravaz – titre devenu marquisat de Carabas dans Le Chat Botté de Charles Perrault – il s'intéressa à l'art de ce pays et a pu véritablement commencer l'importante collection d'art familiale. C'est alors qu'il se voit confier l'éducation du jeune duc d'Angoulême, en devenant gouverneur du futur François I. Il sera à ses côtés à Marignan et sera nommé grand-maître de France en 1515. Peu de temps avant sa mort en 1519, il reçoit de François I, le titre de duc de Roannez et devient pair de France. Il entreprend alors la construction de l'actuel château: on lui doit la galerie basse de l'aile nord et celle de la collégiale au Sud, achevée par sa veuve, Hélène de Hangest, mais disparue puisque reconstruite par François d'Aubusson entre 1670 et 1680. Son frère Adrien, cardinal et légat, aurait reçu de Raphaël La Petite Sainte Famille (musée du Louvre) et son épouse, Hélène de Hangest, aurait constitué une importante collection de dessins, certains peut-être de sa main. Son troisième frère, Guillaume, amiral de France, fut le constructeur du château poitevin de Bonnivet (86 - détruit), une des plus belles demeures de la Renaissance française. Avec leur fils Claude Gouffier(en) qui devient Grand Écuyer de France en 1546, la famille atteint son apogée. La cour d'honneur fut ornée d'une grande statue équestre métallique du roi Henri II "en victorieux, tenant une palme à la main" selon un inventaire de 1559 (?) retranscrit par son détenteur célèbre - et controversé - vendéen Benjamin Fillon (1819-1881), et d'une vasque en marbre attribuée à l'italien Jean II Juste (vers 1510-vers 1577) qui sert de bénitier dans l'ex-collégiale (église paroissiale Saint-Maurice depuis 1801); un mortier en marbre provenant du château est conservé au musée d'Agesci à Niort). Par ailleurs, trente-quatre bustes en profil d'empereurs romains ou de rois de France décorent les allèges des fenêtres sur les trois côtés; seuls subsistent ceux de la façade de la galerie Renaissance. Entre 1620 et 1642 Louis Gouffier fait élever le pavillon du Roi, reconstruire le corps de logis et réaliser différents décors peints et plafonds, dont une salle des Amazones ornée de quinze tableaux "à grands personnages" (disparus), travaux de décoration intérieurs attribués par Vouhé à Jacques Despied et à Charles Beaubrun (déjà cité, avec son frère Henri, par Henri Clouzot) - à qui le duc avait commandé sept tableaux le 4/03/1629 pour la salle de l'appartement du Roi - qui s'associent le 25/09/1630 pour les ouvrages de peinture à y faire; Despied, qualifié de vitrier, ira ensuite dorer des cadres au château de Thouars propriété des ducs de La Tremoille. Deux portraits présumés de Louis Gouffier sont conservés dans la région, l'un au Musée de Poitiers, l'autre au château, attribué à Antoine Ricard, que des vues anciennes montrent inséré dans le manteau de la cheminée du Salon du Roi, a été restauré. Entre 1669 et 1683 Louis d'Aubusson (+ 1691), comte puis duc de La Feuillade et de Roannez, fait maréchal de France en 1675 (des bâtons de maréchal posés en sautoir sont sculptés sur certains bâtiments), gouverneur du Dauphiné en 1681, époux de Charlotte Gouffier qui lui apporta en dot le 6/04/1667, fait édifier par l'entrepreneur Guillaume Cornesse - son père Jacques édifia le château voisin de Thouars à la fin des années 1630, le pavillon dit des Trophées - et intégrer dans le corps de logis la chapelle et l'escalier Renaissance, du rare type dit "à noyau central évidé"; l'inventaire après décès de son épouse (23/04/1683) mentionne "le salon neuf, la chambre de la tour neuve et les pavillons neufs de l'avant-cour", figurés sur la vue du château levée en 1699 par Louis Boudan pour Roger de Gaignières. Le maréchal, qui acquit en 1679 la terre de Curzay, et en 1686 de celle de Moncontour, est mentionné résidant au château en juillet 1687; selon Vouhé la demi-lune dite "en patte d'oie" commandant trois grandes allées plantées d'ormes qu'il fait tracer dans l'axe central du château est inspirée des exemples des ceux de Richelieu, également en Poitou, et surtout de Versailles. Son seul fils survivant et "le plus solidement malhonnête homme qui ait paru depuis longtemps" (Saint-Simon) rendra hommage pour la terre d'Oiron le 9/03/1694 mais, endetté, la vendra avec celles de Cursay, Moncontour et Tersay pour 340 000 livres le 31/12/1698 à son créancier Pierre Sauvage, bourgeois de Paris, probable prête-nom d'une "bande noire" selon Dumolin. Ayant exercé sa faculté de réméré et remis en possession du domaine le 12/03/1700, d'Aubusson le revendra pour 315 600 livres par personnes interposées à Mme de Montespan, qui finalisa le budget d'acquisition avec les 100 000 livres données par Louis XIV pour racheter un collier de 21 perles qui en valait 150 000, selon Saint-Simon. Cet achat était fait au nom de son fils légitime, Louis-Antoine de Pardaillan de Gondrin, marquis d'Antin, dont Louis XIV fit successivement un lieutenant général (1702), le gouverneur de l'Orléanais (septembre 1707), le directeur des Bâtiments, jardins, arts et manufactures (juin 1708), enfin un duc et pair (1711). Le marquis, qui reçut de sa mère 340 000 livres destinées à cet achat le 13/04/1700, fut déclaré adjudicataire du domaine d'Oiron le 20/06/1703. L'ex-favorite se partagea alors entre Oiron dont elle était usufruitière et où elle transféra le 14/11/1703 l'Hospice de la Sainte-Famille qu'elle avait créé en 1693 à Fontevraud - l'abbaye confiée par le roi à sa sœur Gabrielle de Rochechouart-Mortemart le 16/08/1670 - et ses cures à Bourbon-l'Archambault, où elle mourra en 1707. Au château elle fit poser des taques de cheminées à ses armes datées de 1700 (certaines conservées) et des carrelages en faïence de Nevers à camaïeu bleu sur fond blanc dont il restait six caisses à sa mort, et y fit poser plafond, parquets à compartiments, portes et lambris dont un cabinet entièrement "boisé" de chêne naturel (un maître menuisier de Thouars se marie à Oiron en août 1688); la chapelle de l'hospice, destinée à recevoir cent pauvres, fut bénie le 26/07/1705. En janvier 1708 et janvier 1713 son fils fit transporter des meubles dans son château de Bellegarde, sa résidence préférée; quelques meubles portant les armes des Rochechouart sont signalés à l'hospice local par un auteur anonyme de la fin du XIX siècle. Un chef-d'œuvre revient à Oiron. En 1713 le duc d'Antin fit lever par Hypolite Matis, géographe et arpenteur du roi, un Recueil des vues, plans et cartes du château et de la seigneurie d'Oiron, des baronnies de Moncontour et de Curçay, grand in-folio relié contenant cinq vues, cinq plans et quinze cartes, qui fut suivi par ceux de ses autres domaines : le duché d'Antin et le marquisat de Montespan en 1717, le marquisat de Gondrin en 1720 et celui du château de Petit-Bourg en 1730. Devenu ensuite inutile pour la gestion du domaine, il resta en mains privées pendant deux siècles : signalé en 1847 chez Héracle de Polignac (1789-1856) au château d'Outrelaize (Calvados), il passa ensuite à son gendre Gabriel d'Oilliamson (1817-1877), puis à d'autres collectionneurs; finalement acquis par l'Etat pour le Centre des Monuments Nationaux à la vente Alde du 6/03/2014 (Vouhé, pp. 91 et 92), il fut exposé au château du 24/10/2015 au 24/01/2016 (catalogue cité en bibliographie). Son fils aîné Louis de Pardaillan, marquis de Gondrin, étant mort à 23 ans en 1712, il se démit en 1724 de son duché-pairie au profit de l'aîné de ses petit-fils Louis, dit le duc d'Epernon, qui fut après lui gouverneur de l'Orléanais (et renonça à sa succession) Il mourut à 71 ans en 1736, laissant "d'énormes dettes qui provoquèrent de nombreux procès" selon Dumolin (op. cit., p.25) et le 27/06/1739 sa veuve, née Julie-Françoise de Crussol d'Uzès, et le procureur de son second petit-fils Antoine François de Pardaillan, marquis d'Antin, vendirent pour 500 000 livres les terres d'Oiron, Cursay et Moncontour au tuteur de Gabriel de Neufville, marquis de Villeroy, alors âgé de huit ans; celui-ci la conserva 33 ans et, devenu duc, la revendit le 1/10/1772.
Useful information
Le parking GRATUIT Adulte: 8 € Tarif réduit: 6,50 € Groupe (à partir de 20 personnes): 6,50 € Groupe scolaires: 30 € WC GRATUIT http://www.chateau-oiron.fr/en/Mediatheque/Free-entry-terms-and-conditions-Centre-des-monuments-nationaux oiron@monuments-nationaux.fr
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