Manoir de la Chaslerie
Orne Normandy France
castle, chateau
Manoir de la Chaslerie
Orne Normandy France
castle, chateau
The beginning of the story of the Chaslerie has been lost because of wars, fires and revolutions throughout the centuries
Le manoir de la Chaslerie est un édifice des xive, xvie, xviie et xviiie siècles situé à Domfront-en-Poiraie, commune déléguée de La Haute-Chapelle, en France
Previous names
Manoir de la Chaslerie, Manoir de la Chaslerie
Description
The beginning of the story of the Chaslerie has been lost because of wars, fires and revolutions throughout the centuries. One can imagine that a family settled there to levy tolls on pilgrims at the ford of the neighbouring tributary of the Loire river. Lonlay abbey, less than 5 kms from the Chaslerie, was built at the beginning of the 11th century, as was the church of “Notre-Dame-sur-l’Eau” in Domfront where Chaslerie knights of the Ledin family used to be buried (you can still see the recumbent statue of one of them in his armour when you visit). There, Saint Thomas Becket said mass. It is likely that a previous manor house existed on the site of the Chaslerie, but was destroyed at the beginning of the Hundred Years’ War between the kingdoms of France and England (from mid 14th to mid 15th centuries). The presence of a moat, plus the numerous shooting holes in the wall stretching from the manor house to the chapel support this interpretation. Relations between Normandy and England date back to when Normandy's Duke, known in France as Guillaume le Bâtard (William the Bastard), defeated Harold at Hastings (1066) and was crowned King of England (and renamed as William I the Conqueror), as related by the Bayeux Tapestry. Nearby Domfront was a royal castle at the time of the Plantagenêt kings. Aliénor d’Aquitaine (1122 or 1124 – 1204), Queen of France as wife of Louis VII, then Queen of England as wife of Henry II and the mother of Richard the Lionheart (1157-1199), gave birth there to her daughter Aliénor, who became the great mother of Louis IX (Saint Louis, 1214-1266), King of France. Several Ledins, Knights of the Chaslerie, also were Viscounts of Domfront. The oldest existing buildings of the Chaslerie are the two towers, with their conical roofs, that flank the main dwelling on its NE-SW diagonal. Evidence that this dwelling was rebuilt in 1598 is founded in two inscriptions in the granite, one above the main entrance. 1598 was the year of the edict that put an end to the French Wars of Religion. Thus began an era of prosperity under Henry IV, King of France, whose Prime Minister was Sully. Sully was the landlord of the abbey of Lonlay and it was the Knight of the Chaslerie who managed Sully’s interests in Lonlay ; in this role the Knight could restore his family fortune, previously dilapidated during Italian wars (one Ledin died at the battle of Pavia), which allowed him to rebuild the family manor house. In 1608, Domfront castle was destroyed by order of Sully, to prevent any loss of control of this fortress by the developing central power of the King. One generation before the French Revolution, the Ledin name was extinct. The last lord of the Chaslerie, Count Louis-Marie de Vassy, a son-in-law of the last Ledin, emigrated, so the Chaslerie was nationalised then sold through an auction in 1794. The family who took over, the Levêques, could keep control of this estate for almost two centuries, until 1991. https://www.chaslerie.fr
Le manoir de la Chaslerie est un édifice des xive, xvie, xviie et xviiie siècles situé à Domfront-en-Poiraie, commune déléguée de La Haute-Chapelle, en France. Localisation Le monument est situé dans le département français de l'Orne, à moins de 2 km au nord du bourg de La Haute-Chapelle. Le public peut visiter gratuitement l'extérieur du manoir tout au long de l'année. L'intérieur peut aussi se visiter, mais par groupes et sur rendez-vous. Historique Le manoir a appartenu, jusqu'à la Révolution à la famille Ledin (dont les armoiries étaient « d'azur fascé, à trois étoiles en chef et un cœur en pointe, le tout d'or »). En termes de féodalité, la Chaslerie relevait de l'abbé et des religieux de Lonlay. L'un des membres de la famille Ledin, gérant les intérêts privés du ministre Sully à cette abbaye, s'était assez enrichi dans ce rôle pour rebâtir le bâtiment principal en 1598, année de l'Édit de Nantes. La violence de ces temps troublés explique le caractère défensif marqué du manoir. La famille Ledin occupa à diverses reprises la charge de vicomte de Domfront et s'éleva socialement, notamment grâce à des alliances, sans toutefois dépasser, du moins dans l'ordre administratif, des charges locales. Un Ledin avait essayé de faire valoir auprès du généalogiste de la Cour d'Hozier l'ancienneté de sa noblesse, en rapport notamment avec un siège de Domfront en 1382 ; mais d'Hozier n'avait pas confirmé ces prétentions. Il est de fait, cependant, qu'au xviie siècle, l'église Notre-Dame-sur-l'Eau, à Domfront, avait été en quelque sorte annexée par la famille Ledin qui y avait fait apposer ses armes à de multiples endroits et déposé les dalles funéraires de nombre de ses membres, y compris un élégant gisant en armure, sculpté dans le calcaire, et qui constitue, à ce jour, le seul gisant restant dans le département de l'Orne. Au moment de la Révolution, la famille Ledin était « tombée en quenouille » ; le gendre propriétaire de la Chaslerie, Louis-Marie de Vassy, comte de Brécey et de Pirou, seigneur de La Forêt-Auvray, fut député de la noblesse aux États généraux de 1789 puis émigra, de sorte que la Chaslerie fut vendue comme bien national. La famille Levêque, des gens de robe originaires du bourg voisin de Saint-Mars-d'Égrenne, en fit alors l'acquisition et la conserva pendant deux siècles. Les derniers propriétaires de la Chaslerie, M. et Mme Pierre-Paul Fourcade, l'ont achetée en 1991 et en mènent la restauration sous le contrôle de l'administration des Affaires culturelles. L'ancien château, sauf les parties classées, est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 2 novembre 1926, l'ancienne allée d'accès du manoir depuis le 26 octobre 1993. Le porche avec son dôme à l'impériale, les façades et les toitures du manoir comprenant le logis et ses deux tours d'angle, ainsi que les trois bâtiments qui lui font face (pavillon du xviie siècle et son escalier d'accès, anciennes écuries du xviiie siècle, pavillon du colombier du xviiie siècle), la cour avec ses murs de clôture et son bassin, la chapelle, avec son décor intérieur, la terrasse située à l'est du manoir supportant l'ancien jardin avec ses murs de clôture et de soutènement, ses douves et le bief situé à l'angle nord-est ainsi que le bief amont sont classés depuis le 4 juillet 1995. Architecture Le manoir de la Chaslerie constitue ce que, dans le bocage normand, on appelle un « village », avec ferme, pressoir avec son « gadage », cave (pour le poiré et le calvados), fournils et puits. Diverses autres dépendances, elles en colombage (démontées depuis 1991 en prévision de leur restauration ultérieure), complétaient les abords. Le manoir proprement dit est bâti autour d'une cour fermée. Le bâtiment principal, à l'est de la cour, est flanqué en diagonale de deux tours coiffées en poivrières ; il porte la date de 1598 ; à l'intérieur, un grand escalier de granit « à mur d'échiffre » dessert le premier étage. À l'ouest de la cour, sont édifiés une tour Louis XIII remarquable par la hauteur de sa verge de cheminée (de l'ordre de quinze mètres), un bâtiment d'écuries et un colombier. Au sud de la cour, la double porte charretière et piétonnière est surmontée d'un élégant dôme « à l'impériale », à courbures inversées, chef-d'œuvre de couverture. Sur l'ensemble des bâtiments sur cour, les cheminées sont décorées de « boules de noblesse », selon une tradition locale censée, du moins sous l'Ancien Régime, éloigner les agents du fisc en rappelant la noblesse des occupants... La chapelle, dédiée à sainte Anne et dont l'intérieur fut richement décoré de peintures murales à trois reprises (à la Renaissance, sous Louis XIV et au xixe siècle), est bâtie à une vingtaine de mètres au sud du bâtiment principal ; avec ce dernier, différents murs percés de nombreuses meurtrières, murets et trois douves, elle entoure un terrain connu anciennement sous le nom de « Pournouët » (ce qui renvoie au caractère marécageux des terrains en contrebas, à l'est). Une allée de deux kilomètres de long relie le manoir au bourg de la Haute-Chapelle. Depuis 1991, les travaux de restauration ont principalement visé la mise hors d'eaux des habitations et la remise en état des abords, différents murs de soutènement aux alentours, (notamment autour du Pournouët et dans l'avant-cour du manoir) ayant longtemps servi de carrières pour encaisser des chemins agricoles. L'intérieur des bâtiments fait, depuis quelques années, l'objet d'un programme de dérestauration, réhabilitation et restauration. La restauration des épis de faîtage du manoir a été faite selon les modèles et canons de l'ancienne poterie de Ger, qui a cessé de produire au début du xxe siècle.
Useful information
Parking GRATUIT (à proximité de la ferme de la Chaslerie, le premier bâtiment en descendant l’allée après les pilastres Adulte: 1,50 € (la visite intérieure) penadomf@msn.com
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External links
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