Château de Vitré
Ille-et-Vilaine Bretagne France
castle, chateau
Château de Vitré
Ille-et-Vilaine Bretagne France
castle, chateau
The Château de Vitré is a medieval castle in the town of Vitré, in the Ille-et-Vilaine département of France
Le château de Vitré est un puissant château fort situé à l'extrémité occidentale de la ville fortifiée de Vitré, en Ille-et-Vilaine, sur les marches de Bretagne
Previous names
Château de Vitré, Château de Vitré
Description
The Château de Vitré is a medieval castle in the town of Vitré, in the Ille-et-Vilaine département of France. The first castle in Vitré was built of wood on a feudal motte around the year 1000 on the Sainte-Croix hill. The castle was burned down on several occasions, and eventually was bequeathed to the Benedictine monks of Marmoutier Abbey. The first stone castle was built by the baron Robert I of Vitré at the end of the 11th century. The defensive site chosen, a rocky promontory, dominated the valley of the Vilaine. A Romanesque style doorway still survives from this building. During the first half of the 13th century, baron André III, rebuilt it in its present triangular form, following the contours of the rocks, surrounded with dry moats. At his death, the land fell to the family of the Counts of Laval. Guy XII de Laval enlarged the castle in the 15th century. During this period, the final defensive works were realised, notably the gatehouse with double drawbridge, tour Saint-Laurent (St Laurent Tower, the main keep later pierced with cannon apertures) and tour de la Madeleine (Magdalene Tower). Nevertheless, in 1487, Guy XV de Laval opened the castle to French troops without a fight. From the end of the 15th century, alterations concentrated on improving the comfort of the castle, including the construction of galleries and a renaissance style oratory (1530). The Parlement of Brittany took refuge in the castle three times (in 1564, 1582 and 1583), while plague raged in Rennes. Under the Rieux and Cologny families, owners of the castle between 1547 and 1605, Vitré sheltered Protestants and became for some years a Huguenot stronghold. In 1589, the castle resisted a five-month siege by the Duc de Mercœur. In 1605, the castle became the property of the Trémoille family, originally from Poitou. The castle was abandoned in the 17th century and began to decline, notably with the partial collapse of the St Laurent Tower and the accidental fire which destroyed the feudal residence at the end of the 18th century. A départemental prison was built in place of the residence and occupied the northern part of the castle, including the Magdalene Tower. The prison became a barracks with the arrival of the 70th infantry regiment between 1876 and 1877. The castle was bought by the town in the 1820 for 8500 francs. In 1872, it was one of the first castles in France to be classified as a monument historique (historic monument) and restored from 1875 under the direction of the architect Darcy. Placed in the public domain, the castle was furnished with a small museum, in 1876, inspired by Arthur de la Borderie. Paradoxically, he destroyed the collégiale de la Madeleine (collegiate church of the Madeleine) in the castle courtyard while he was in charge of conservation for the town. A boys' school was built in its place. Today, the Vitré town hall stands inside the curtain wall, in a building reconstructed in 1912 following the plans of the medieval residence. The Place du Château, outside the castle, used to be the castle forecourt where stables and outbuildings were. It is now a car park that will be revamped in 2007 to properly show off one of the most imposing castles in France.
Le château de Vitré est un puissant château fort situé à l'extrémité occidentale de la ville fortifiée de Vitré, en Ille-et-Vilaine, sur les marches de Bretagne. La partie du château appartenant à la commune de Vitré fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 1er juin 1872. L'édicule absidial de la tour de l'Observatoire fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 juillet 1898. Une partie subsistante du château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 octobre 1902. Site Le château de Vitré occupe l'extrémité d'un éperon de schistes surplombant au nord la vallée de la Vilaine et au sud un ruisseau marécageux, disparu au xviiie siècle pour faire place à la route royale allant de Paris à Rennes. « Le parti général reste celui de la domination du terrain avec renforcement des angles. Au sud-est, au-dessus de la zone alors marécageuse, près de la porte urbaine d'En-Bas, la tour Saint-Laurent est un véritable donjon. (...). La rénovation du château [vers 1420] a eu un autre but : l'affirmation de la puissance seigneuriale, ébranlée par l'arrivée des Anglais dans le Maine » car le château alors fut le refuge des comtes de Laval, notamment lorsque les Anglais prirent Laval en 1427. Historique Vers l'an mil, un premier château en bois (vetus castrum mentionné entre 1066 et 1076) est construit sur une motte castrale par le baron Riwallon de Vitré à l'emplacement actuel de l'église Sainte-Croix. Ce château dont la forme est inconnue est incendié à de nombreuses reprises. Il est abandonné au profit d'un nouveau château en pierre construit par le baron Robert Ier de Vitré à la fin du xie siècle sur un nouveau site défensif, un vaste promontoire rocheux de schiste qui domine d'une trentaine de mètres la Vilaine. Il subsiste encore de cet édifice un porche de style roman. C'est au baron André III que l'on attribue traditionnellement la reconstruction du château dans sa forme actuelle, triangulaire, et la fortification de la ville dans la première moitié du xiiie siècle. L'aspect architectural du château montre l'influence du modèle de l'architecture philippienne. Le château est dominé par un gros donjon circulaire, qui suit le sommet de l'éperon rocheux, entouré de fossés secs. À la mort d'André III, le domaine échoit par alliance à la famille des Comtes de Laval. Les successeurs directs de cette famille nous conduisent jusqu'au début du xve siècle, tout au long d'une grande lacune historique de cent cinquante ans. Au xve siècle, Guy XII de Laval agrandit le château qui est lourdement remanié. C'est à cette époque que sont réalisés les derniers ouvrages défensifs par les deux dames de Laval, la baronne de Vitré Anne et Isabelle de Bretagne : châtelet avec double pont-levis à flèche, tour de la Madeleine, tour Saint-Laurent (ultérieurement percée de canonnières). La transformation majeure consiste cependant à faire évoluer le château d’un édifice défensif à une confortable résidence. Pendant la guerre folle, Guy XV de Laval ouvre, selon Bertrand d'Argentré, sans combat, le 1er septembre 1487, les portes de son château de Vitré et de la ville, aux troupes royales. D'Argentré affirme qu'il avait laissé pour instruction : Entrer de nuict les François en son chasteau de Vitré par une posterne, et par ce moyen les fist maistres de la ville. Cette décision est prise contre la volonté des habitants et présentée comme un fait accompli. À partir de la fin du xve siècle et au xvie siècle, ce sont les aménagement de confort qui prévalent : construction de galeries de circulation et d'un oratoire de style Renaissance (en 1530). Le Parlement de Bretagne s'y réfugie à trois reprises (1564, 1582 et 1583) lors des épidémies de peste qui sévissent à Rennes. Avec les familles des Rieux et Coligny, propriétaires du château entre 1547 et 1605, Vitré abrite le culte protestant et devient pendant quelques années un bastion huguenot. En 1589, la forteresse résiste à un siège de 5 mois du duc de Mercœur. En 1605, après la mort de Guy XX de Laval, le château devient la propriété de la famille de La Trémoille, originaire du Poitou. Le château est abandonné au xviie siècle et se dégrade lentement. Il subit notamment l'effondrement partiel de la tour Saint-Laurent. Un des éléments majeurs de la Révolution française à Vitré est l'incendie accidentel qui détruit le logis seigneurial en 1795. Au début du xixe siècle, une prison départementale est construite à la place du logis seigneurial et occupe toute la partie Nord, y compris la tour de la Madeleine. La prison devient garnison lors de l'arrivée du 70e régiment d’infanterie de 1867 à 1877. Le château est acheté par l'État au xixe siècle. En 1872, il est l'un des premiers châteaux classés monument historique en France et restauré à partir de 1875 sous la direction de l'architecte Denis Darcy. Passé dans le domaine public, on y aménage un petit musée, en 1876, sous l'impulsion d'Arthur de La Borderie. Paradoxalement, ce dernier fait détruire la collégiale de la Madeleine, située sur l'avant-cour du Château alors qu'il était conservateur de la ville. Une école de garçons est construite à la place. De nos jours, l'hôtel de ville de Vitré est installé à l'intérieur de l'enceinte du château, dans un bâtiment reconstruit en 1912 selon les plans du logis médiéval. Architecture La façade d'entrée à l'est est précédée d'une vaste esplanade appelée « Place du Château ». Cette esplanade remplace de nos jours la basse cour médiévale transformée au xviie siècle en cour d'écurie. Le châtelet d'entrée qui date du xve siècle est composé de deux tours en poivrière (tour nord en moellons et tour sud appareillée) coiffées d'une galerie de mâchicoulis bretons en grès et d'un double étage fortifié (chemin de ronde couvert au-dessus duquel s'élève un étage supérieur en retrait, sommé de toits pointus d'où émergent de larges souches de cheminées). Le sens symbolique de cet ouvrage défensif est plus fort que sa nécessité militaire, le seigneur ayant probablement voulu manifester sa volonté d'ostentation et de dissuasion. Une passerelle en planches tient lieu de pont-levis et mène à une double porte, chacune étant desservie par son pont-levis comme en attestent les rainures de la porte charretière doublée à sa gauche par une étroite porte piétonne également en arc brisé. Ce massif se complète au sud par une tourelle carrée à usage de latrines. La tour Saint-Laurent était le logis du gouverneur. Les quatre étages de cette tour imposante sont tels qu'elle fait office de donjon. Construite au xve siècle sur l'emplacement d'une tour du xiiie siècle), elle s'est écroulée en 1835 et a été reconstruite vers 1870. Elle abrite actuellement un musée qui présente une collection de tableaux retraçant l'histoire de Vitré. La tour de l'Oratoire, appelée aussi tour de la Chapelle, tire son nom de l'absidiole Renaissance qui orne sa façade. Cet édicule de tuffeau est l'œuvre de Guy XVI et est une des premières manifestations de l'art de la Renaissance en Bretagne. Les armoiries du Comte de Laval entourées du collier de l'Ordre de Saint-Michel apparaissent entrelacées avec celles de ses épouses, Charlotte d'Aragon, Anne de Montmorency et Antoinette de Daillon. Cette tour fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques en 1898, puis en 1901. Depuis les années 2010, cette tour fait l'objet d'une restauration. Celle de l'absidiole est achevée en 2012. Autour de la cour intérieure, se distribuent les bâtiments seigneuriaux, devenus ceux de l'Hôtel de Ville. Musée du château de Vitré Le musée présente une collection de tableaux retraçant l'histoire de Vitré et l'évolution de l’orfèvrerie religieuse française du xviie au xxe siècle. La tour de l'Oratoire expose un retable triptyque constitué de 32 plaques d'émail de Limoges retraçant la vie du Christ et de la Vierge. La tour Saint-Laurent abrite, entre autres, des sculptures des xve et xvie siècles provenant de maisons de Vitré, une cheminée style Renaissance datant de 1583, des tapisseries des Flandres (xvie siècle) et d'Aubusson (xviie siècle), le tombeau de Guy X de Laval.
Useful information
Parking GRATUIT Adulte: 6 € Tarif réduit: 4 € (visiteurs ayant retiré un premier billet plein tarif dans l’un des deux musées municipaux; étudiants, personnes en situation de handicap) Enfant (moins de 18 ans):gratuit Wi-Fi GRATUIT http://chateau.vitre.bzh/contact/
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