Château de Sagonne
Cher Centre-Val de Loire France
castle, chateau
Château de Sagonne
Cher Centre-Val de Loire France
castle, chateau
The Château de Sagonne is a castle in the commune of Sagonne in the Cher département of France
Château médiéval et fief de Jules Hardouin-Mansart aux xviie et xviiie siècles, le château de Sagonne est situé sur la commune de Sagonne, dans la vallée de Germigny, à 45 km au sud-est de Bourges (Cher)
Previous names
Château de Sagonne, Château de Sagonne
Description
The Château de Sagonne is a castle in the commune of Sagonne in the Cher département of France.
History
The castle was the fortress of the Sancerre family, who had held the seigneurie from the 10th century. It was built during the 14th century to control the road between Bourges and Sancoins. The estate was bought by the Babou family in 1546; during the rest of the 16th century they made significant alterations. The castle was acquired by the noted Baroque architect, Jules Hardouin Mansart, in 1699 and he made important alterations in the early 18th century. The castle was broken up during the French Revolution and its contents and materials sold.
The enceinte originally comprised eight towers and two gateways. Wanting a more panoramic view, Mansart demolished the curtain walls on the east and created gardens. The west and north sides of the enceinte still exist. Also still visible are the pillars supporting the base of the bartizans (watch towers), parts of the portcullis in its housing and door panels from the 16th century. Under the Gothic arch vault can be seen the start of the staircase leading to the upper floors. Four towers remain. The facade looking onto the courtyard dates from the 15th century and has moulded windows as well as the openings made in the 18th century at the end of the building. Most of the doors still have their original decorative moulding. All of the buildings were covered with plafonds à la française (French-style ceilings: joists the same width as the spaces between them; see Plafond à la française in French Wikipedia).
It has been listed since 1914 as a monument historique by the French Ministry of Culture. The castle is privately owned and is open to the public from June to September. Visitors may see frescoes from the 17th century, furnished rooms, weapons and portraits, and the Mansart Museum.
Château médiéval et fief de Jules Hardouin-Mansart aux xviie et xviiie siècles, le château de Sagonne est situé sur la commune de Sagonne, dans la vallée de Germigny, à 45 km au sud-est de Bourges (Cher).
Description
Entre Berry et Bourbonnais, le château est classé monument historique depuis 1914. Il comporte un imposant donjon et les restes d'une enceinte fortifiée sertie de tours, bordée par des douves alimentée par un rû, le Sagonin. Les jardins à la française, créés au début du xviiie siècle et disparus depuis, longtemps attribués à André Le Nôtre, furent en fait une des réalisations emblématiques de Jules Hardouin-Mansart en la matière.
Historique
Ancien oppidum, construit le long de la voie romaine qui reliait Lyon à Bourges en passant par Autun, le site est mentionné pour la première fois par écrit en 832. C'est Wicfried, comte de Bourges, qui offrira ce domaine à sa fille Agane en l'honneur de son mariage avec Robert, qui sera l'un des aïeux d'Hugues Capet.
Lié aux comtes de champagne et de Blois, la seigneurie de Sagonne se retrouve liée aux domaines des comtes de Sancerre depuis le xe siècle. Le château fut élevé au cours du xive siècle pour contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins. C'est à cette époque que les fossés sont remplacés par des douves en eau. Anne de Bueil, héritière des Sancerre, se marie en 1428 avec Pierre d'Amboise, compagnon de Jeanne d'Arc et la dynastie des Amboise demeurera à Sagonne jusqu'à ce que Madame Antoinette d'Amboise ne soit obligée de revendre son domaine à Jean Babou en 1542.
Sagonne sera érigé en comté au xve siècle et rattaché à la Maison d'Amboise et c'est Charles de L'Aubespine qui le rachète en 1632. Son neveu, héritier dépensier, se fera saisir son bien afin de rembourser ses créanciers.
Claude Lebas de Montargis rachète le château par adjudication en février 1694 et le revend en avril 1695 à Nicolas-Bernard Morel de Boistiroux, conseiller et aumônier du roi, abbé prieur de Buzet. Jules Hardouin-Mansart fit tout son possible pour récupérer la terre vendue par son gendre : il obtint que l'abbé soit soumis au droit de retrait féodal que l'architecte avait obtenu, en février 1699, de Louis-Henri de Bourbon, prince de Condé, seigneur du Bourbonnais. Suivant la règle d'Ancien Régime, ce retrait permettait l'annulation d'une vente en enchérissant sur le prix initial. Le 17 mars 1699, Hardouin-Mansart se porta ainsi acquéreur du fief de Sagonne pour 100 600 livres (il avait ajouté 600 livres). Il s'agissait pour lui, de posséder un domaine féodal titré pour pouvoir faire valoir son anoblissement par le roi en 1682. Cette acquisition consacrait sa réussite sociale, l'architecte venant d'être désigné en janvier, surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures du roi, c'est-à-dire son ministre des arts. Il pouvait désormais faire figurer ses armes sur tous ses portraits, bâtiments personnels et papiers. Il effectua d'importants travaux de remise au goût du jour du château en 1700-1703, renversant l'accès vers l'est avec la création d'une grande allée avec avant-cour, cour et aile neuve, à droite de celle-ci, dite "aile de Monsieur" et qui remplaçait celle bâtie au xvie siècle. Il en avait confié le chantier à son collaborateur et disciple Pierre Cailleteau dit Lassurance (1655-1724). Il remania la distribution du château et créa une chapelle vers l'"aile de Madame", symétrique à la précédente, avec décor en trompe-l'œil, figurant des colonnes en marbre rose du Langudedoc qui évoquaient celles du Grand Trianon. Les jardins et le potager adjacent se déployaient devant l'"aile de Monsieur", logis de l'architecte et sa famille (emplacement du champ actuel).
Cette acquisition marque également la litanie d'artistes anoblis et grands seigneurs que connaitra le xviiie siècle (les Gabriel, Armand-Claude Mollet, Robert de Cotte, Jacques-Germain Soufflot, Richard Mique...). Elle est aussi à l'origine de l'acrimonie du duc de Saint-Simon dans ses fameuses mémoires envers Hardouin-Mansart auquel il trouve tous les défauts de la terre. Il était en effet le neveu de Charles de Laubespine et avait connu Sagonne dans son enfance. En tant qu'issue de la haute noblesse, il ne pouvait supporter qu'un anobli de fraiche date se permit semblable acquisition sur les terres ancestrales des Bourbons.
Au décès de l'architecte en 1708, le château passa à son fils Jacques (1677-1762), comte de Sagonne, en vertu de la donation contenue dans son acte de mariage en 1701 avec Madeleine Bernard, fille du puissant financier Samuel Bernard, banquier de la cour. Impécunieux, il délaissa la jouissance de la terre en 1754 à son fils cadet Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778), architecte du roi et dernier des Mansart, moyennant la somme de 600 livres. Mansart de Sagonne se livra alors à la restauration du château.
Du fait de sa bâtardise, il ne put hériter à la mort de son père en 1762, de Sagonne qui échut, après moult procès, en 1765, à la marquise Anne Claude Louise d'Arpajon, comtesse de Noailles, sa cousine germaine, descendante d'Hardouin-Mansart et dame d'honneur de Marie-Antoinette qui l'avait baptisée "Madame l'Etiquette".
À la Révolution française, la comtesse de Noailles fut guillotinée et le château entre dans une longue période de déclin. Il est pillé, ses toits démontés pour récupérer le plomb et sert de carrière de pierre et de ferme. Le château est heureusement classé monument historique dès 1914, mais restera à l'abandon.
C'est à partir de 1977 que, racheté par Mr. Spang-Babou, sans relation avec Jean Babou de La Bourdaisière, ancien propriétaire du domaine, de longues et coûteuses restaurations sont engagées lors de chantiers de bénévoles organisés par une association membre de Rempart, visant à redonner forme à ce qui n'était plus que ruines. Le château médiéval est en partie remonté et est aujourd'hui ouvert à la visite. Ainsi, paradoxalement, c'est la partie médiévale, la plus ancienne, qui subsiste tandis que la partie classique du xviiie siècle a disparu.
Useful information
Parking GRATUIT (parking bus, sur la place du village devant le château,150 places de parking)
Adulte: 7 €; 8 € (exposition Mansart)
Enfant: 4 €
Groupe (à partir de 20 personnes): 6 €
contact@chateausagonne.com
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