Château de Gisors
Eure Normandie France
castle, chateau
Château de Gisors
Eure Normandie France
castle, chateau
The Château de Gisors is a castle in the town of Gisors in the départment of Eure, France
Le château de Gisors est un ancien château fort, construit entre la fin du xie siècle et le xvie siècle, qui se dresse sur la commune de Gisors dans le département de l'Eure et la région Normandie
Previous names
Château de Gisors, Château de Gisors
Description
The Château de Gisors is a castle in the town of Gisors in the départment of Eure, France. The castle was a key fortress of the Dukes of Normandy in the 11th and 12th centuries. It was intended to defend the Anglo-Norman Vexin territory from the pretensions of the King of France. History King William II of England ordered Robert of Bellême to build the first castle at Gisors. Henry I of England built the octagonal stone keep surmounting the motte; his work at Gisors was part of a programme of royal castle building in Normandy during his reign to secure the region against the aspirations of the French crown. It saw the construction of more than 25 castles. In 1193, while King Richard I of England (also Duke of Normandy) was imprisoned in Germany, the castle fell into the hands of King Philip II of France. After Richard's death in 1199, Philip conquered much of the rest of Normandy and Gisors thereafter lost a good part of its importance as a frontier castle. The castle is also known for its links with the Templars. Put into their charge by the French king between 1158 and 1160, it became the final prison of the Grand Master of the Order, Jacques de Molay, in 1314. Although it has been estimated that the bailey could have housed 1,000 soldiers, in 1438 (during the Hundred Years' War) the English garrison numbered just 90. By 1448, this had decreased to 43. Description The first building work is dated to about 1095, and consisted of a motte, which was enclosed in a spacious courtyard or bailey. Henry I of England, Duke of Normandy, added an octagonal stone keep to the motte. After 1161, important reinforcement work saw this keep raised and augmented; the wooden palisade of the motte converted to stone, thus forming a chemise; and the outer wall of the bailey was completed in stone with flanking towers. The octagonal keep is considered one of the best preserved examples of a shell keep. A second keep, cylindrical in shape, called the Prisoner's Tower (tour du prisonnier), was added to the outer wall of the castle at the start of the 13th century, following the French conquest of Normandy. Further reinforcement was added during the Hundred Years' War. In the 16th century, earthen ramparts were built. Since 1862, Château de Gisors has been recognised as a monument historique by the French Ministry of Culture.
Le château de Gisors est un ancien château fort, construit entre la fin du xie siècle et le xvie siècle, qui se dresse sur la commune de Gisors dans le département de l'Eure et la région Normandie. Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862. Situation Les vestiges du château de Gisors sont situés dans le Vexin normand dans le département français de l'Eure sur la commune de Gisors. Le château, dominant la vallée de l'Epte, bâti sur une motte castrale est constitué d'un donjon circulaire qui fut ajouté à une forteresse déjà existante. Essentiellement l’œuvre des ducs de Normandie du xie au xiie siècle, cette forteresse frontalière devait défendre le domaine anglo-normand contre les prétentions du roi de France. Histoire Les origines Les origines de cette forteresse remontent à la seconde moitié du xie siècle. Une motte castrale est édifiée dès 1097 par Robert II de Bellême, sur l'ordre du roi d'Angleterre Guillaume II le Roux (1087-1100), régent du Duché de Normandie. Celle-ci est complétée un an plus tard par un donjon de bois, probablement ceint d'une palissade. En 1113, ce site fortifié, dominant la vallée de l'Epte, accueille une rencontre entre les souverains Louis VI de France et Henri Ier Beauclerc d'Angleterre. Il connaît son premier siège en 1120, lors de la rébellion des seigneurs normands contre la tutelle anglaise. La place forte, défendue par le gouverneur « Robert de Chandos » eût beau tenir bon, cette sérieuse alerte conduira le souverain anglais à juger plus sûr de repenser les fortifications, lesquelles seront reprises dès 1123. Cette première campagne de reconstruction verra l'adjonction d'un donjon en pierre de taille de forme octogonale, ceint d'un rempart en gros appareil (l'enceinte-basse). Henri Ier Beauclerc disparaît en 1135, sans laisser d'héritier mâle. Sa fille Mathilde l'Emperesse, veuve de l'empereur germanique Henri V, écartée du trône, épouse un noble angevin, Geoffroy Plantagenêt, lequel devient ainsi duc de Normandie, tandis que dans le même temps, le trône d'Angleterre est confié à Étienne de Blois. La mort de celui-ci en 1154, sans héritier mâle, fait du fils de Geoffroy le nouveau roi d'Angleterre, et inaugure une nouvelle ère : celle des Plantagenêt. Un bastion anglo-normand Une rencontre entre le nouveau roi d’Angleterre et le roi des Francs Louis VII a lieu en 1158 au château de Gisors. Afin de sceller la réconciliation entre les deux royaumes, le souverain capétien accorde au jeune fils d'Henri II Plantagenêt la main de sa fille Marguerite de France, âgée de seulement six mois, lui remettant en dot la forteresse de Gisors. Dans l'attente de la célébration du mariage, la place forte sera confiée à l'ordre du Temple, à l'instar de deux autres châteaux. Trois chevaliers templiers sont chargés de veiller sur la forteresse : Robert de Piron (ou Pirou) un chevalier du Temple de Saint-Malo, Tostes de Saint Omer (ou Otton), maître de France, et Richard d'Hastings, alors maître de l'Ordre pour la province d'Angleterre. Cependant, dès 1160, Henri ordonne la célébration des noces ; ce faisant, Gisors redevient normand. À eux deux, les mariés ont à peine neuf ans. Le caractère stratégique de ce point de la vallée de l'Epte n'échappe pas au nouveau maître des lieux, et une nouvelle campagne de reconstruction est entreprise en 1170. Celle-ci durera dix ans. Au cours de cette longue période, le donjon sera consolidé et surhaussé de deux étages supplémentaires, tandis que dans le même temps, les fossés sont agrandis. Une nouvelle enceinte, longue de 800 mètres et flanquée de huit tours, achève de protéger le site. L'annexion par Philippe Auguste En 1188, à la veille de la troisième croisade, une entrevue royale entre les souverains anglo-normand Henri II et français Philippe Auguste se déroule au château, à l'issue de laquelle une trêve est décidée. Cependant, Henri meurt l'année suivante et c'est accompagné de son successeur, Richard Cœur de Lion, que le Capétien part guerroyer en Terre sainte. Lorsqu'à l'issue de la croisade, Richard est retenu prisonnier à Dürnstein, l'occasion apparaît trop belle pour le souverain français, qui s'empare de la forteresse en 1193 ; il y fait effectuer plusieurs remaniements, dont la construction de la « Tour du prisonnier », inspirée du château du Louvre, de la barbacane, orientée vers la ville, ou encore du logis royal, détruit au début du xxe siècle. Libéré en 1194, Richard prend les armes pour récupérer son fief. Cependant, les deux parties choisissent l'apaisement et signent en 1195 les traités de paix du Vaudreuil et d'Issoudun, complétés l'année suivante par le traité de Gaillon, qui place le Vexin, et donc Gisors, sous l'autorité de la couronne de France. Pour compenser la perte de plusieurs de ses places fortes et tenter de protéger ses terres, Richard entreprend alors la construction d'un redoutable château : Château-Gaillard, bâti en seulement deux ans. La prison des Templiers Privé de portée stratégique, le château de Gisors est alors transformé en prison. Celle-ci accueillera des hôtes célèbres lors de la vague d'arrestation des chevaliers templiers : la forteresse devint ainsi, de mars 1310 à mars 1314, le lieu de détention du grand-maître de l'ordre, Jacques de Molay, rejoint dans les geôles du château par trois autres dignitaires de l'ordre : Hugues de Pairaud, Geoffroy de Gonneville, maître de la province du Poitou et d'Aquitaine, et Geoffroy de Charnay, précepteur de Normandie. Reconquête anglaise En 1419, une campagne du duc de Clarence permettra la reconquête du château par les Anglais. Ceux-ci n'en seront délogés qu'en 1449. Retour à la couronne de France Revenu à la couronne de France, le château, devenu inutile à la fin du conflit franco-anglais, fut peu à peu négligé. En 1591, la forteresse est déclassée. Description Le château à motte primitif est constitué d'un imposant donjon, établi sur une motte castrale d'environ 15 mètres de haut et un diamètre à sa base de 70 mètres. Un mur de pierre construit au sommet du tertre protège et enchemise le donjon. On a augmenté la superficie du château par l'adjonction d'une enceinte, précédée par un fossé, qui se développe sur approximativement 200 mètres de long sur 10 mètres de haut, flanquée de tours, dont la plus célèbre reste la Tour du prisonnier, constituant un témoignage de l'architecture philipienne dans la région. Plusieurs caves souterraines ont été aménagées sous le château.
Useful information
Adulte: 5 € (visite guidée) Tarif réduit (jeunes de 6 à 17 ans, personnes handicapées, demandeurs d’emploi): 4 € (visite guidée) Enfant (moins de 6 ans): gratuit (visite guidée) info@tourisme-gisors.fr
-
External links
Nearby castles