Château de Compiègne
Oise Hauts-de-France France
castle, chateau
Château de Compiègne
Oise Hauts-de-France France
castle, chateau
The Château de Compiègne is a French chateau, a royal residence built for Louis XV and restored by Napoleon
Le palais de Compiègne est une ancienne résidence royale et impériale située à Compiègne dans l'Oise (Hauts-de-France, France)
Previous names
Château de Compiègne, Château de Compiègne
Description
The Château de Compiègne is a French chateau, a royal residence built for Louis XV and restored by Napoleon. Compiègne was one of three seats of royal government, the others being Versailles and Fontainebleau. It is located in Compiègne in the Oise department and is open to the public. Even before the chateau was constructed, Compiègne was the preferred summer residence for French monarchs, primarily for hunting given its proximity to Compiègne Forest. The first royal residence was built in 1374 for Charles V, and a long procession of successors both visited it and modified it. Louis XIV resided in Compiègne some 75 times. Louis XV was perhaps even more favorably impressed; the Comte de Chevergny described his infatuation: "Hunting was his main passion... and Compiègne, with its immense forest, with its endless avenues amongst the trees, with its stretches down which you could ride all day and never come to the end, was the ideal place to indulge that passion." In 1750, prominent architect Ange-Jacques Gabriel proposed a thorough renovation of the chateau. Work began in 1751 and was finished in 1788 by Gabriel's student Le Dreux de La Châtre. The ancient town ramparts dictated the château's triangular plan; the resultant building covers about 5 acres (20,000 m2). It is Neoclassical in style, with simplicity and clarity governing both its external and interior features. During the French Revolution, the château passed into the jurisdiction of the Minister for the Interior. In 1795 all furniture was sold and its works of art were sent to the Muséum Central; it was essentially gutted. Napoleon visited in 1799 and again in 1803. In 1804 the château became an imperial domain and in 1807 he ordered it be made habitable again. Architects Berthault, Percier and Fontaine, decorators Dubois and Redouté, and cabinetmakers Jacob-Desmalter and Marcion restored the château. Its layout was altered, a ballroom added, and the garden was replanted and linked directly to the forest. The result is an example of First French Empire style (1808-1810), though some traces of the earlier décor survive. The writer Auguste Luchet remarked that "Compiègne speaks of Napoleon as Versailles does of Louis XIV". From 1856 on, Napoleon III and Eugénie made it their autumn residence, and redecorated some rooms in the Second Empire style. Today's visitors can find three distinct museums within the chateau: the apartments themselves; the Museum of the Second Empire; and the National Car Museum (Le Musée de la Voiture), founded in 1927, with a collection of carriages, bicycles, and automobiles.
Le palais de Compiègne est une ancienne résidence royale et impériale située à Compiègne dans l'Oise (Hauts-de-France, France). Le palais de Compiègne fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 24 octobre 1994. Histoire Le palais royal mérovingien Quatre palais se sont succédé à Compiègne. Le plus ancien remonte au début de la dynastie mérovingienne et datait vraisemblablement du règne de Clovis. Il était probablement construit en bois et son emplacement est malaisé à déterminer. De nombreux actes officiels sont datés de Compiègne, ce qui semble indiquer que les Mérovingiens y passaient du temps. C'est dans ce « palais royal » de Compiègne que meurt Clotaire Ier en 561, au retour d'une chasse à Saint-Jean-aux-Bois. C'est à Compiègne que Clotaire II fait la paix avec son neveu Thibert II (ou Théodebert) en 604. Dagobert Ier y réunit en 633 le parlement qui décide de la fondation de la basilique de Saint-Denis et c'est au palais qu'était conservé son trésor, partagé en 639 entre ses successeurs. Sous les Carolingiens, Compiègne est fréquemment le lieu de réunion des « assemblées générales » d'évêques et de seigneurs et, à partir du règne de Pépin le Bref, devient un lieu important sur le plan diplomatique : c'est là qu'en 757, Pépin accueille, au milieu d'une grande assemblée, une ambassade de l'empereur de Constantinople Constantin V Copronyme et qu'il reçoit l'hommage du duc de Bavière, Tassilon III. C'est là aussi que Louis le Pieux réunit plusieurs assemblées dont deux, en 830 et 833, tentent de le pousser à l'abdication. Le palais de Charles le Chauve Charles le Chauve établit progressivement à Compiègne le siège de son autorité royale puis impériale. En 875, il y reçoit une ambassade de l'émir de Cordoue, Muhammad Ier, qui apporte de riches présents convoyés à dos de chameau. Sacré empereur à Rome à la Noël 875, Charles fonde en 877 l'abbaye Notre-Dame de Compiègne qu'il établit à l'emplacement de l'ancien palais mérovingien, tandis que lui-même se fait construire un nouveau palais situé vers l'Oise, auquel l'abbaye sert de chapelle impériale, sur le modèle du palais que son grand-père Charlemagne avait créé à Aix-la-Chapelle. Le fils de Charles le Chauve, Louis II le Bègue, est intronisé et sacré à Compiègne en 877, dans la chapelle palatine, où il est enterré deux ans plus tard, en 879. C'est là qu'est sacré Eudes, duc de France, fils de Robert le Fort, proclamé roi en 888 par l'assemblée des grands de préférence à Charles le Simple, trop jeune. Devenu roi à son tour, ce dernier séjourne fréquemment à Compiègne qui reste la principale résidence des souverains de la deuxième dynastie. C'est là que meurt le dernier des Carolingiens, Louis V, en 987. Les Capétiens continuent à fréquenter Compiègne, mais le palais perd progressivement son rôle politique. Le développement de la ville de Compiègne les conduit à aliéner peu à peu l'ancien domaine royal au profit de la population. Philippe Auguste renforce les murailles de la ville et fortifie le vieux palais carolingien en érigeant un donjon pour mieux contrôler l'Oise. Le processus d'aliénation du domaine royal s'achève sous Saint Louis ; seules la grande salle et la tour de l'ancien palais sont conservées comme siège et symbole de l'administration militaire et féodale, mais les grandes assemblées doivent désormais se tenir à l'abbaye Saint-Corneille. Le roi ne conserve à Compiègne qu'une modeste résidence en lisière de la forêt, au lieu-dit Royallieu. Le palais médiéval Charles V édifie vers 1374 un palais à l'origine du palais actuel. En 1358, alors qu'il n'est encore que régent du royaume, il a réuni à Compiègne, dans l'ancien palais carolingien, les états généraux et éprouvé le manque de sécurité du logis de Royallieu, en lisière de forêt. Il décide alors de bâtir un nouveau palais sur un terrain qu'il rachète en 1374 aux religieux de Saint-Corneille, à qui Charles le Chauve l'avait vendu. Il faut faire abattre les maisons qui s'y trouvent et les travaux ne sont pas terminés lorsque Charles V meurt en 1380. C'est ce palais qui, agrandi au fil des siècles, va donner naissance au palais actuel; n'en subsistent que quelques vestiges noyés dans la maçonnerie du bâtiment. C'est dans ce palais que Charles VI réunit les états généraux de 1382. Les rois séjournent fréquemment à Compiègne avec une interruption au xve siècle, la ville tombant aux mains des Bourguignons entre 1414 et 1429. Charles VII, qui vient de se faire sacrer à Reims, y fait son entrée solennelle le 18 août 1429 et y séjourne pendant douze jours, inaugurant la tradition du séjour du roi à Compiègne au retour du sacre, qui sera observée par presque tous les monarques jusqu'à Charles X inclus. Il ne revient à Compiègne, accompagné du dauphin, le futur Louis XI, qu'en 1441, pour trouver un palais très endommagé au cours de différents sièges, qu'il fait remettre en état et agrandir en 1451, à l'occasion d'un séjour prolongé. Charles VIII et Louis XII font plusieurs séjours à Compiègne. François Ier, qui y vient fréquemment, fait améliorer les bâtiments et se préoccupe de l'aménagement de la forêt. Son fils, Henri II, qui y séjourne pour des durées généralement plus longues, fait décorer la Porte-Chapelle, percée dans le rempart de la ville pour donner accès à la cour de la chapelle du palais. Charles IX est à l'origine de la création d'un « jardin du Roi » d'environ six hectares, qui constitue l'amorce du futur parc. Les troubles des guerres de Religion sont peu propices à de longs séjours royaux à Compiègne. Henri III doit renoncer à tenir à Compiègne les états généraux de 1576, mais c'est en l'église de l'abbaye Saint-Corneille que son corps est transporté pour y être inhumé après son assassinat en 1589, Compiègne étant alors la seule ville royale à être encore « au roi ». Le palais de Compiègne, inoccupé et mal entretenu durant les guerres de Religion, est devenu inhabitable. Lorsque Henri IV vient à Compiègne, il préfère loger en ville, tandis que l'atelier des monnaies est installé dans le palais en 1594. Toutefois, à partir de 1598, les travaux de réparation commencent. Quand Louis XIII vient pour la première fois à Compiègne, en 1619, il trouve le séjour si agréable qu'il y revient trois fois dans l'année. En 1624, il s'y installe d'avril à juillet et reçoit au palais une ambassade du roi d'Angleterre Jacques Ier ainsi que les délégués des Provinces-Unies. Lors de son dernier séjour, en 1635, Louis XIII ordonne la réfection totale des appartements du Roi et de la Reine, réalisée sous la régence d'Anne d'Autriche. Sous Louis XIV l'exiguïté du palais amène à construire en ville des bâtiments pour les grandes et petite chancelleries, les écuries du Roi et de Monsieur, des hôtels pour les ministres et leurs bureaux, car Compiègne est, avec Versailles et Fontainebleau la seule demeure royale où le Roi réunisse le Conseil. Pour autant, le roi considère avant tout Compiègne comme un séjour de repos et de détente; il aime à y chasser et fait tracer le Grand Octogone, 54 routes nouvelles et construire des ponts de pierre sur les ruisseaux. En 1666 a lieu le premier "camp de Compiègne", premier d'une série de seize grandes manœuvres militaires, dont le dernier se tiendra en 1847, destinées à la formation des troupes et de leurs chefs, à l'éducation des princes et au divertissement de la Cour et du peuple. Le plus important de ces camps est celui de 1698 où, selon Saint-Simon, « l'orgueil du Roi voulut étonner l'Europe par la montre de sa puissance [...] et l'étonna en effet ». Après 1698 Louis XIV ne revient plus à Compiègne et le palais reste inoccupé pendant dix ans. D'octobre 1708 à mars 1715, il accueille l'Électeur de Bavière Maximilien II Emmanuel, mis au ban de l'Empire et à qui son allié Louis XIV offre asile et protection à Compiègne. La reconstruction du palais au xviiie siècle Louis XV arrive pour la première fois à Compiègne le 4 juin 1728. Le jeune roi a choisi de s'établir au palais pendant qu'est réuni à Soissons le congrès qui discute de la paix avec l'Espagne. Prenant un grand plaisir à chasser dans la forêt, il va chaque été y passer un à deux mois. L'incommodité du palais, ensemble de bâtiments sans unité, sans plan d'ensemble, mal reliés entre eux et trop petits devient manifeste. Après une campagne d'aménagements intérieurs (1733), des travaux d'agrandissement sont réalisés sous la direction de Jacques Gabriel de 1736 à 1740. Le palais devint rapidement la résidence préférée de Louis XV, qui envisagea un temps d'y déplacer sa résidence permanente. Entre 1740 et 1751, plusieurs projets de reconstruction totale sont présentés. Tous sont éclipsés par celui qu'Ange-Jacques Gabriel présente en 1751 : immédiatement agréé, il est aussitôt mis à exécution. Malgré les travaux, Louis XV continue de venir souvent à Compiègne, où il aime à chasser. C'est là qu'il choisit d'organiser, le 14 mai 1770, une réception en l'honneur de l'archiduchesse Marie-Antoinette d'Autriche, venue épouser le dauphin, futur Louis XVI, et accueillie en forêt de Compiègne quelques heures auparavant. Sa mort n'interrompt pas les travaux, qui sont poursuivis à partir de 1776 sous la direction de Louis Le Dreux de La Châtre, élève d'Ange-Jacques Gabriel avant de devenir son collaborateur; il achève la reconstruction du palais en respectant scrupuleusement les plans de son maître. L'ensemble – gros œuvre et décors – est achevé en 1788. Louis XVI vient très peu à Compiègne; il y séjourne une première fois en 1774, peu après son accession au trône, et, conformément à la tradition, s'y arrête en 1775 trois jours en allant à Reims et trois jours en en revenant. Par la suite, il n'y fait que quelques brefs séjours de chasse. L'accélération des travaux, à la suite de décisions prises par le Roi et la Reine en 1782, rendait au demeurant le palais difficilement habitable. le couple royal ne vit pas ses appartements terminés. L'assemblée des notables de 1787 juge les dépenses effectuées à Compiègne excessives. Sous la Révolution, le mobilier est vendu, comme celui des autres résidences royales (mai-septembre 1795). En 1799, une première section du Prytanée militaire est installée au palais, avec d'autres éléments, elle forme l'École des Arts et Métiers, qui occupe le bâtiment jusqu'en 1806. Après la Révolution Sous le Ier Empire Le 12 avril 1807, par un décret daté de Finckenstein, Napoléon Ier ordonne la remise en état du palais. L'architecte Louis-Martin Berthault est chargé de la direction des travaux. Ceux-ci consistent en la mise hors d'eau du bâtiment et en de considérables travaux de réaménagement intérieur et de décoration. Une grande galerie (galerie de Bal) est notamment créée dans une aile de la cour des Cuisines à partir de 1809. Le jardin est entièrement replanté et une continuité est créée avec la forêt, le mur d'enceinte étant remplacé par une grille. Dans l'ancienne aile de la Reine, Berthault commence par aménager sommairement un appartement destiné au logement d'un roi étranger, qui ne tarde pas à recevoir Charles IV d'Espagne qui arrivent avec sa fille, la reine d'Etrurie à Compiègne le 18 juin 1808, après avoir été contraint d'abdiquer. Il y reste jusqu'en septembre avant d'être transféré à Marseille, ville au climat méridional comme Madrid. La reine d'Etrurie quittera Compiègne pour Nice l'année suivante. Napoléon accueille à Compiègne l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche, future impératrice, le 27 mars 1810 pour leur première rencontre. La Cour revient à Compiègne après le mariage, célébré à Paris. Elle y retourne l'été suivant, le couple impérial étant accompagné, cette fois-ci, du roi de Rome. En 1813, le palais abrite provisoirement le roi de Westphalie Jérôme Bonaparte et la reine Catherine. Le 1er avril 1814, le palais est vaillamment défendu par le major Otenin. Sous la Restauration Peu après, Louis XVIII, sur le chemin de Paris, choisit de s'y arrêter quelques jours pour analyser la situation avant de faire son entrée dans la capitale (29 avril - 2 mai 1814). Dans les années suivantes les princes et les princesses de la famille royale viennent fréquemment à Compiègne, mais toujours pour de brefs séjours d'un à deux jours, parfois même une nuit ou quelques heures, à l'occasion d'une chasse, avec une très petite suite. Charles X fait son premier séjour à Compiègne comme roi de France du 8 au 10 novembre 1824, accompagné d'une suite nombreuse. Du 24 au 27 mai 1825, il s'y arrête sur le chemin de Reims et, au retour, séjourne au palais, selon l'usage, du 1er au 13 juin. Il y vient ensuite fréquemment pour de brefs séjours de chasse, en dernier lieu du 24 au 29 mai 1830. Le palais est sous le majorat de Mathieu de Montmorency et Arnouph Deshayes de Cambronne. Sous la monarchie de Juillet et la IIe République Louis-Philippe vient pour la première fois à Compiègne en 1832 pour préparer le mariage de sa fille aînée Louise avec le roi des Belges Léopold Ier, qui est célébré au palais le 9 août 1832. Après la Révolution de 1848, Compiègne devient domaine national. Le Prince-Président, Louis-Napoléon Bonaparte, s'y rend en février 1849 à l'occasion de l'inauguration de la ligne de chemin de fer Compiègne-Noyon. Les « séries » Devenu empereur, il revient y passer une dizaine de jours du 18 au 28 décembre 1852, avec une suite d'une centaine de personnes. Au cours de l'automne 1852, il y fait une cour assidue à Eugénie de Montijo. S'étant émerveillée lors d'une promenade dans le parc de l'effet produit par les gouttes de rosée sur un trèfle, elle se voit offrir dès le lendemain par l'Empereur une broche d'émeraudes et de diamants en forme de « trèfle de Compiègne ». La Cour revient à Compiègne en 1853 et 1855, mais ce n'est qu'en 1856 que commence la série des « Compiègne », c'est-à-dire un séjour d'un mois à un mois et demi chaque automne, pour les chasses en forêt, avec organisation des invités en « séries » d'une centaine d'invités chacune. Il y avait généralement quatre séries. L'étiquette est réduite à son minimum, les invités jouissant d'une large indépendance. Depuis 1870 En 1870 et 1871, le palais est occupé par les Prussiens. Il accueille en 1901 le tsar Nicolas II de Russie, dernier souverain à résider à Compiègne. Pendant la Première Guerre mondiale, les Anglais s'y installent, puis l'état-major allemand en 1914. Le palais est transformé en hôpital en 1915 avant d'abriter le Grand Quartier général de mars 1917 à avril 1918. Après la Guerre, le service des Régions libérés s'installe au palais et occasionne des dégâts importants : en 1919, un incendie dévaste la Chambre de l'Empereur et le Cabinet du Conseil. En 1939, avec la Seconde Guerre mondiale, le palais est vidé de son mobilier, qui retrouvera sa place en 1945. Le 23 septembre 2006, le palais accueille le sommet France-Allemagne-Russie réunissant Jacques Chirac, Vladimir Poutine et Angela Merkel. Le palais de Compiègne, appartenant à l'État, est affecté au ministère de la Culture et administré par la direction des musées de France. Le musée national du palais de Compiègne, dirigé par un conservateur du patrimoine ayant rang de conservateur en chef ou de conservateur général, est chargé de conserver les trois musées qu'abrite le palais, soit les appartements historiques et leur mobilier, le musée du Second Empire et celui de la voiture. Architecture et décors: généralités Architecture du palais du xviiie siècle Avec ce palais construit entre 1751 et 1788, Ange-Jacques Gabriel et Louis Le Dreux de La Châtre réalisent l'un des monuments les plus sobres du grand style Louis XV, celui du projet de Gabriel pour le palais de Versailles (le « Grand dessein »), alors même que la construction a été presque entièrement exécutée sous le règne de Louis XVI. Le terrain est incommode à la fois par l'irrégularité de son périmètre, résultant de l'emprise des anciens remparts de la ville, et par sa dénivellation, toute la partie vers le parc étant en surélévation. Gabriel a su compenser de manière magistrale ces deux irrégularités : le palais affecte un plan triangulaire inhabituel : le petit côté est la façade sur la place d'Armes par où se fait l'entrée dans la cour d'honneur, le grand côté la façade sur la rue d'Ulm et l'hypoténuse, la principale façade sur le jardin, positionnée de biais par rapport à l'axe de la cour d'honneur. De manière caractéristique de l'architecture du xviiie siècle, cette irrégularité est rendue insensible, à l'intérieur, par le jeu d'une rotule, prévue par Gabriel. Les angles de vues sont étudiés avec soin de manière à gommer le sentiment d'irrégularité du bâtiment. pour le dénivelé, l'architecte n'a pourvu la façade sur le parc que de deux niveaux (un rez-de-chaussée et un étage), mais, depuis le jardin, il a donné une impression d'exhaussement de ce long bâtiment bas en construisant un mur de terrasse. Toutes les autres façades du bâtiment ont trois niveaux (rez-de-chaussée, étage, attique), le rez-de-chaussée de la façade sur le jardin correspondant au premier étage du reste du bâtiment), tandis que l'étage de cette façade correspond à l'attique. Mais ce changement de niveau est totalement insensible car on ne voit jamais simultanément la partie à deux niveaux et celle à trois niveaux sauf à l'angle de la place d'Armes, où la différence est corrigée par la terrasse. À l'intérieur, la distribution est claire et la plupart des grandes circulations sont doublées par des circulations de service. À chaque intersection de deux corps de bâtiments, un escalier dessert l'ensemble des étages. La principale innovation introduite par Le Dreux par rapport aux plans de son maître a été la substitution d'un escalier droit à l'impériale à l'escalier tournant initialement envisagé du côté de la reine à droite de la cour d'honneur. Pour la chapelle, qui ne fut réalisée que sous la monarchie de Juillet, Gabriel avait imaginé un plan en croix grecque tandis que Le Dreux a proposé un projet de plan quadrilobé. Les grands appartements occupent le niveau qui correspond au rez-de-chaussée de la façade sur jardin et au premier étage du reste du palais. Le décor architectural des façades est sobre et précis et ne cherche qu'à rythmer, sans ornementation inutile. Décors intérieurs Sous Louis XV, tout le décor intérieur de l'appartement du roi est voué à la chasse : portraits de chiens par Alexandre-François Desportes et Jean-Baptiste Oudry en dessus-de-porte, grandes cartes de la forêt de Compiègne par Pierre-Denis Martin le jeune, tapisseries de la tenture "des Chasses du Roi", tissées aux Gobelins spécialement pour Compiègne sur des cartons d'Oudry. Les boiseries sont en blanc, sans rehauts de dorure ou de couleur. Ce décor, dont certains éléments sont mis en place dès les aménagements de 1733, reste en place jusqu'en 1781; il n'en reste que quelques réemplois de panneaux de boiserie dus à Jacques Verberckt dans des endroits secondaires. Le décor entièrement refait entre 1782 et 1786 continue de s'inscrire dans la tradition du palais « en blanc », dans un parti-pris de simplicité et de fraîcheur adapté à une résidence d'été et de chasse. Les tissus étaient en revanche particulièrement soignés; ce décor a subsisté en partie, notamment dans l'appartement préparé pour Marie-Antoinette. Le décor intérieur a été profondément remanié sous le Premier Empire : Compiègne présente aujourd'hui un décor Premier Empire homogène de la meilleure période, ce qui en fait l'image la plus fidèle qui ait subsisté jusqu'à nous d'une grande résidence impériale du temps de Napoléon Ier. Ce décor résulte des travaux exécutés à partir de 1808 par Louis-Martin Berthault, et poursuivis selon ses plans jusqu'au début de la Restauration. Par contraste avec la période précédente, l'Empire utilise ici des couleurs primaires, joue de contrastes accusés, et propose une extrême somptuosité de décors mêlant boiseries, bronze, peinture, fixés sous verre, draperies, etc.
Useful information
Le parking GRATUIT Adulte: 7,50 € (hors période d'exposition); 9,50 € (en période d'exposition) Tarif réduit: 5,50 € (hors période d'exposition); 7,50 € (en période d'exposition) https://palaisdecompiegne.fr/groupes-et-scolaires/professionnels-du-tourisme https://palaisdecompiegne.fr/contact/formulaire-de-contact
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