Château de Challain-la-Potherie
Maine-et-Loire Pays de la Loire France
castle, chateau
Château de Challain-la-Potherie
Maine-et-Loire Pays de la Loire France
castle, chateau
The earliest recorded chateau on our site dates all the way back to the medieval age in 1050, in a time of knights and chivalry
Le château de Challain-la-Potherie est un château situé sur la commune française de Challain-la-Potherie en Maine-et-Loire
Previous names
Château de Challain-la-Potherie, Château de Challain-la-Potherie
Description
The earliest recorded chateau on our site dates all the way back to the medieval age in 1050, in a time of knights and chivalry. The original castle was probably part of the ‘Les Marches de Bretagne’ a series of fortresses that acted as a defensive line that protected the people of the ancient region of France known as Brittany. That chateau, and many others that followed it were destroyed in the wars, and conflicts that wracked the area in the centuries that followed.
But our story truly starts with Louise-Ida de La Potherie, an exceptional woman that lived through some of France’s most turbulent times. She was the last of her line, from a noble family steeped in history. Her was father a famous colonel that fought in the Spanish wars, and against the forces of revolution, her only brother was killed in a duel. Alone, in this difficult period she finally found the love of her life, Le comte de La Rochefoucauld-Bayers. They married, and sought to make a refuge for themselves in the seat of her ancestral home. Together they set about to build a sanctuary, a testament of their love, and it is this monument that we know as the ‘Chateau Challain’.
Work began in 1847, they commissioned Parisian architect Louis Visconti, famed for designing the Louvre extension, to replace the original 16th century castle. The owners chose Rene Hode, a well-known Angevin architect to oversee the building project. The chateau was designed to commemorate the passing of time. Its 4 towers represent the seasons, 12 turrets represent the lunar months, 26 spiral staircases represent the fortnights per year, 52 fireplaces represent the weeks of the year, and 365 windows represent each passing day. It covers an area of 7,600 square meters (nearly 82,000 square feet).
Over 700 artisans worked on the construction, and although worked progressed quickly it was far from straightforward, with the work being delayed by yet another revolution in 1848. With the work close to completion tragedy struck once more. In the early winter of 1854, and in the shadow of the nearly completed chateau Le Comte died. Heartbroken, and with two children, Louise, now Countess La Rochefoucauld-Bayers, was determined to see the project through to the end, and personally oversaw the final stages of construction.
Ultimately, the chateau became one of the grandest private French homes of the 19th century. It boasts a wealth of architectural detail, including intricate woodcarvings, Gothic panelling and sculptures, large working fireplaces, and hand painted ceilings. It is situated on a beautifully manicured estate, which occupies one corner of a quaint village. Because of the property’s ambiance and the design of the castle itself, Chateau Challain is often referred to as the "Neo-Gothic Jewel of Anjou" or "Le Petite Chambord.”
In 2002, the Nicholson family purchased Chateau Challain and began the painstaking process of restoring the castle to its original splendour. Together with an international team of craftsman, the Nicholsons continue to restore, preserve, and protect this valuable piece of French history.
https://www.chateauchallain.com
Le château de Challain-la-Potherie est un château situé sur la commune française de Challain-la-Potherie en Maine-et-Loire. Il a été construit de 1847 à 1854 dans le style néogothique alors en vogue parmi l'aristocratie française. Son architecte, René Hodé, a dessiné beaucoup d'autres châteaux du même style en Anjou, mais Challain demeure le plus imposant. Sa taille et son allure lui valent le surnom de « petit Chambord » ou de « Chambord angevin ».
Le château actuel remplace un château plus ancien, dont l'origine remonte au Moyen Âge. Ce château était le siège de la seigneurie de Challain, et il est passé dans les mains de nombreuses familles au cours de son histoire. Au gré des ventes et des héritages, il a ainsi été la propriété successive de la famille de Châteaubriant et de la famille de Chambes avant d'échoir à des membres de la famille de Nicolas Fouquet, puis à la famille de La Potherie, qui a laissé son nom au château et au village.
Le château construit au xixe siècle a été commandé par Louise-Ida de La Potherie, dernière du nom, et par son mari le comte de La Rochefoucauld-Bayers. Le choix du style néogothique est pour eux un moyen de mettre en valeur la gloire familiale après la Révolution française. C'est également un choix motivé par les goûts de l'époque, le néogothique étant alors en vogue parmi l'aristocratie angevine. Le style adopté par René Hodé pour le château de Challain correspond plus précisément au style troubadour, qui vient plaquer un décor néo-médiéval sur une structure fonctionnelle. La structure interne du château et ses dispositions générales suivent en effet les règles architecturales néoclassiques élaborées au xviiie siècle.
Malgré sa grandeur et sa place importante dans l'histoire de l'architecture angevine, le château a connu une certaine décadence après la mort de ses commanditaires. Il connaît de nombreux propriétaires successifs au cours du xxe siècle, et sert de centre de colonies de vacances pendant une vingtaine d'années. Il est finalement transformé en chambres d'hôtes de luxe en 2002.
Le château de Challain se trouve à Challain-la-Potherie, commune de Maine-et-Loire située sur la limite occidentale du département, près de la Loire-Atlantique. Avant la disparition des provinces de France à la Révolution, Challain se trouvait en Anjou, alors que la commune limitrophe de Vritz, au sud, était en Bretagne. Challain-la-Potherie se trouve entre Angers et Châteaubriant, près de la petite ville de Candé.
Le château est construit dans le village de Challain. Il est voisin de l'église paroissiale, et la portrerie principale s'ouvre sur la place de l'église. Le domaine occupe un quadrilatère compris entre la rue de l'Étang au nord et la route de Candé à l'ouest. Une partie du domaine se trouve également au dehors de ce quadrilatère. Ainsi, la Basse-Cour et le potager sont situés de l'autre côté de la route de Candé, et l'orangerie est de l'autre côté de la rue de l'Étang. Cette dernière rue offre une vue dégagée sur la façade nord du château, et elle offre un accès au domaine par la tour Monplaisir, qui sert d'entrée secondaire.
Le château occupe une petite terrasse naturelle dominant l'Argos, rivière coulant du nord au sud à travers la propriété. Au nord, grâce à une retenue qui alimentait autrefois un moulin à eau, l'Argos forme un étang. Le domaine du château est également traversé par le ruisseau de Planche Ronde, qui coule d'ouest en est, et dont le confluent avec l'Argos se situe également dans le parc, au sud-est du château. Le ruisseau alimente un second étang à la limite sud du parc.
Histoire
Ancien château
Apparence
Challain-la-Potherie possède un château depuis le Moyen Âge et l'édifice actuel remplace une construction d'origine médiévale. L'histoire de l'ancien château est très mal connue, et il n'existe qu'une seule illustration de cette ancien château, réalisée en 1842 par Théodore de Quatrebarbes. Elle montre un édifice en équerre, sobre et entouré par des bâtiments de service. Le comte René de l'Esperonnière, historien local du xixe siècle, décrit ce château dans son ouvrage Histoire de la baronnie de Candé, publié en 1894:
« Cette antique demeure, d’aspect uniforme, élevée d’un étage sur rez-de-chaussée, avec mansardes, était précédée, vers le nord, d’une cour verte encadrée par les bâtiments de services ; l’ensemble était entouré de douves sur trois côtés ; la partie de l’ouest, en bordure de la route de Candé, était bornée par une allée de tilleuls près de laquelle s’élevait un labyrinthe, motte antique de cinq à six mètres de hauteur, qui fut rasée vers 1840. A l’angle nord-est des douves, les anciens seigneurs avaient bâti une tour, transformée en fuie au commencement du xixe siècle et qui servait d’abri à deux ou trois cents pigeons ; elle fut démolie vers 1835. Une autre tour, plus importante, défendait l’angle nord-ouest ; c’était jadis la prison. On la détruisit en 1827. »
Propriétaires successifs
Le château est le siège de la seigneurie de Challain, et son existence remonte au moins au xie siècle. Le premier seigneur de Challain connu pourrait être Hilduinus de Calein, mentionné en tant que témoin vers 1050 dans une charte. Vers 1120, des descendants probables de Hilduinus, appelés Rainaud, Warin et Haï de Challain, apparaissent à leur tour dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers. Ensuite, aucun seigneur de Challain n'est mentionné avant le début du xiiie siècle. Le village appartient alors à Guillaume de Thouars, seigneur de Candé et du Lion-d'Angers. Ses descendants font partie de la famille de Châteaubriant, qui possède Challain pendant deux cents ans.
En 1284, à la suite d'un partage d'héritage, Challain devient la propriété d'une branche cadette des Châteaubriant. Celle-ci garde le village et son château jusqu'à son extinction vers 1522, lorsque meurt Marie de Châteaubriant. Elle s'était mariée à Jean III de Chambes, seigneur de Montsoreau, fils de Jean II de Chambes batisseur du Château de Montsoreau et premier conseiller de Charles VII. Leur fils, Philippe de Chambes, et leur petit-fils, Jean IV, veulent chacun vendre Challain et le dernier le cède définitivement en 1574. Le nouveau propriétaire, Antoine d'Espinay, avait été page d'Henri II. Il réside à Saint-Michel-du-Bois et laisse le château de Challain à un intendant. Sa veuve vent la propriété à Christophe Fouquet en 1599. Président du Parlement de Bretagne, Fouquet réside surtout à Rennes, mais se rend aussi à Challain et souhaite reconstruire le château, déjà vétuste. Il abandonne ce projet pour fonder un couvent de Carmes à Challain. Son petit-fils, également appelé Christophe, est fait vicomte de Challain en 1650 et la châtellenie devient comté sept ans plus tard.
En 1747, les héritiers Fouquet vendent Challain et son château à Urbain Le Roy, seigneur de La Bourgonnière. Le titre de comte de Challain, éteint avec les derniers Fouquet en 1722, est relevé en 1749 sous l'appellation « comte de La Potherie ». Le petit-fils d'Urbain, Louis Le Roy de La Potherie, émigre pendant la Révolution, revient en France en 1801 puis participe à la vie militaire et politique de la Restauration. Il est ainsi maréchal et député. Son seul fils, Charles, est tué en duel en 1825 et ses possessions vont à sa fille, Louise-Ida, née en 1808, après sa mort en 1847.
Louise-Ida Le Roy de La Potherie épouse en 1826 le comte Albert de La Rochefoucauld-Bayers, membre d'une branche cadette de la maison de La Rochefoucauld. Cette branche, issue d'une des plus grandes familles de la noblesse française, a notamment donné un comte-évêque de Beauvais, un évêque de Saintes, un pair de France et un député aux États généraux de 1789. Ce mariage associe le grand nom et la fortune des La Rochefoucauld à la fortune tout aussi conséquente des La Potherie. Le comte s'installe à Challain dont il devient maire. Il occupe aussi un mandat de conseiller général de Maine-et-Loire.
Liste des seigneurs, vicomtes puis comtes de Challain sous l'Ancien régime.
Nouveau château
Contexte de la construction
Beaucoup de nobles de l'Ouest français, y compris les Le Roy de La Potherie et les La Rochefoucauld, n'ont pas été dépossédés de leurs propriétés à la Révolution. Après cette période troublée, les aristocrates angevins rentrent de leur exil en Angleterre et entendent copier les aristocrates anglais, qui possèdent de vastes estates comprenant un château et un ensemble immense de terres agricoles. Le Maine-et-Loire voit alors apparaître de nouveaux domaines, dont Challain fait partie. Le comte de La Potherie réorganise ses terres et retrace les limites de sa propriété pour former un ensemble compact autour du château, afin qu'elle soit plus rentable. Il peine néanmoins à rivaliser avec les grands estates anglais et il ne parvient à réunir que 596 hectares à force d'achats et d'échanges. Le comte échoue également à créer un ensemble d'un seul tenant, car ils ne parvient pas à négocier le repoussement des voies de communication du village de Challain. Les routes continuent donc de traverser le domaine.
Les émigrés vivent peu sur leurs terres, car la Restauration des Bourbons leur redonne leur place au sommet de la hiérarchie sociale. Ils ont accès à des charges publiques et se contentent de mœurs assez simples, leur noblesse les élevant automatiquement au-dessus du reste de la population. Ils peinent également à se sentir chez-eux sur leurs terres, car ils manquent d'assurance pour retrouver leur rôle seigneurial et ils se heurtent aux servitudes de l'Ancien régime perpétrées par les paysans, qui s'autorisent encore des droits de passage, de glânage ou de pacage sur les terres. De même, le comte de La Potherie ne jouit pas d'une grande ancienneté dans sa propriété, étant donné que la famille ne l'a achetée qu'au xviiie siècle. Au contraire, la génération suivante, celle du comte et de la comtesse de la Rochefoucald-Bayers, montre un intérêt accru pour la propriété terrienne. Cette génération arrive aux affaires après la Révolution de juillet qui met fin à la Restauration des Bourbons et place sur le trône un roi plus libéral, Louis-Philippe. Elle a perdu de nombreux privilèges sociaux avec la révolution, et elle tente de conserver sa place dans la hiérarchie sociale en revenant à la campagne. Là, l'industrialisation n'a pas encore enrichi une bourgeoisie concurrente et elle peut encore bénéficier d'une influence publique. Par ailleurs, les faillites bancaires ou industrielles qui ont lieu vers 1840 montrent que l'agriculture demeure une source de revenus stables et sûre. De nombreux aristocrates angevins s'intéressent alors à l'agronomie et développent l'élevage en améliorant les races.
Genèse
Les aristocrates de 1840 ont connu le confort des hôtels parisiens et, lorsqu'ils décident de passer plus de temps sur leurs terres, ils ne se satisfont pas des vieilles demeures campagnardes de leurs ancêtres. Ils les font donc remplacer par de nouveaux châteaux. La tendance à la reconstruction des châteaux angevins commence dans les années 1830 et devient un phénomène incontournable dans les années 1840. Le style le plus recherché est le néogothique, né en Angleterre au xviiie siècle. Il est apparu en Anjou vers 1835 et sa popularité parmi l'aristocratie locale peut s'expliquer par une volonté de retour aux idéaux de l'Ancien régime : féodalité, religion, continuité avec le passé. Il peut également être perçu comme un acte réactionnaire face à l'architecture néo-classique alors prépondérante et associée aux idées esthétiques et culturelles des Lumières et de la Révolution.
Guy Massin-Le Goff, conservateur des antiquités et objets d’arts de Maine-et-Loire et spécialiste du néogothique angevin, réfute cependant cette explication, et explique que la popularité du style provient d'un simple engouement familial. En effet, la plupart des châteaux de ce style en Anjou appartiennent à des familles entretenant des liens de parenté. Le premier château angevin véritablement reconstruit dans un style néogothique est celui d'Angrie, situé à une dizaine de kilomètres de Challain. Il est la propriété des Lostanges, et Madame de Lostanges est cousine de Louise-Ida de La Rochefoucauld-Bayers, ainsi que du peintre et collectionneur Lancelot Théodore Turpin de Crissé. Ce dernier, habitué des salons parisiens, est un amateur d'architecture ancienne et un ami proche de l'architecte Louis Visconti. Il encourage les Lostanges à solliciter des plans d'un nouveau château à ce dernier, connu pour avoir dessiné le tombeau de Napoléon. Finalement, à cause de l'éloignement d'Angrie, ce dernier laisse l'exécution de son projet à René Hodé, architecte local dont les Lostanges ont en partie financé les études. Le nouveau château est achevé en 1847. Théodore de Quatrebarbes, lui aussi cousin de Louise-Ida, et de Madame de Lostanges, fait à son tour reconstruire son château de Chanzeaux par René Hodé. Il est également achevé en 1847. Quatrebarbe est un amateur notoire du Moyen Âge, et notamment du règne du roi René et du xve siècle, et son renom en tant qu'amateur d'art achève sans doute de donner ses lettres de noblesse au néogothique en Anjou.
Le vieux château de Challain est encore en bon état, et il est suffisamment vaste pour héberger une famille entière. Plutôt qu'une nécessité, la construction du nouveau château peut donc davantage être perçue comme une occupation de gens fortunés ou une façon de pérenniser la gloire familiale. Le projet montre aussi une volonté de compétition évidente avec les parents Lostanges et Quatrebarbe. Les époux La Rochefoucauld-Bayers commandent quelques plans à l'architecte Châtelain dès 1835, mais ceux-ci restent sans suite. Ils sollicitent d'autres architectes, dont Visconti, en 1846. Leurs exigences concernent peu encore l'apparence extérieure, et ils s'attardent surtout sur la disposition intérieure, qui doit être classique. Visconti leur propose un logis rectangle à quatre tours d'angle, dans un style Renaissance. Le couple n'est pas convaincu, et demande rapidement un décor extérieur néogothique, inspiré par les nouveaux châteaux d'Angrie et de Chanzeaux. Visconti, retenu à Paris, ne peut pas se rendre en Anjou, et c'est encore une fois René Hodé qui dessine les plans définitifs. Il reprend la structure imaginée par Visconti, mais imagine un château sur le modèle de ses deux réalisations précédentes, en plus grandiose.
Construction
La construction du nouveau château commence dès 1847 ; elle est remarquable pour sa rapidité et pour le nombre d'ouvriers employés sur le site, plus de 700 personnes. L'édifice est élevé à quelques mètres de l'ancien château, conservé pendant la durée des travaux. Ceux-ci ont été brièvement interrompus par la Révolution de 1848, et le chantier est abandonné sous une couverture de protection pendant quelques semaines. Le comte de La Rochefoucauld-Bayers souhaite cependant reprendre les travaux rapidement, par humanité pour les ouvriers et par loyauté pour les entrepreneurs. L'extérieur est achevé en 1851, et les intérieurs sont terminés en 1854. Les plans de René Hodé n'ont pas été altérés et ils ont été menés à bien jusqu'à leur achèvement total. La construction du château a coûté 280 000 francs.
Le comte meurt en janvier 1854 dans le vieux château, alors que les travaux s'achèvent. Il laisse sa veuve et deux enfants, Henri, vingt-six ans, et Marie, dix ans, handicapée. La comtesse poursuit néanmoins le projet, et fait démolir le vieux château, puis effectue des aménagements intérieurs entre 1855 et 1858. Elle se consacre ensuite au reste du domaine. Le parc est dessiné en 1860, les communs sont achevés en 1859-1860, le mur d'enceinte nord, l'orangerie et les serres en 1866, la tour de Monplaisir en 1875 (dont le nom provient de la devise des La Rochefoucauld : "c'est mon plaisir"), et la porterie d'entrée en 1882. D'autres éléments décoratifs ou de loisirs sont installés par la suite, comme un embarcadère sur l'étang et des ruines artificielles.
Louise-Ida consacre trente-six ans de sa vie à Challain, mais elle y vit peu, partageant sa vie entre le château de Soucelles près d'Angers, qu'elle préfère, et sa résidence parisienne. Lorsqu'elle est à Challain, elle semble y vivre seule avec ses domestiques, dans le deuil de son époux et de sa fille Marie morte en 1868. Le château, imaginé pour les fêtes et les réceptions, et pour magnifier la vie familiale des La Rochefoucauld-Bayer, n'a vraisemblablement jamais accueilli d'évènement d'ampleur à cette époque, et les nombreuses chambres dédiées aux invités n'ont probablement jamais servi. Louise-Ida est morte en 1884 à Soucelles, laissant la propriété à son fils, Henri de La Rochefoucauld-Bayers.
Propriétaires successifs
Henri de La Rochefoucauld-Bayers, qui semble apprécier peu Challain, meurt sans descendance en 1893. Après lui, le château a connu de nombreux propriétaires et de multiples ventes et rachats. Le légataire d'Henri, le vicomte de Rochebouët, ne souhaite pas conserver cette propriété démesurée, et il vend le château au marquis Albert Courtès en 1894. Ce dernier, marquis romain prétendant descendre d'Hernan Cortes, est lieutenant d'artillerie puis général. Jusqu'en 1907, il ne réside qu'épisodiquement à Challain, avec sa femme, mais le couple redonne du faste au château. Les époux Courtès respectent la décoration laissée par les propriétaires précédents mais ajoutent leurs propres éléments, apposant par exemple leurs armoiries au-dessus de l'entrée et le vestibule. Le marquis meurt en 1931 et ses propriétés reviennent à sa veuve et à ses deux filles adoptives. Le château échoit à sa femme, puis à la fille aînée, la marquise Jeanne Brunet de Simiane. Cette dernière décède en 1944 et son fils unique refuse la succession.
Le château de Challain est acheté en 1948 par la ville de Choisy-le-Roi en Île-de-France. La municipalité y installe ses colonies de vacances et deux cents enfants y partent chaque été. Les colonies s'arrêtent cependant en 1970 et le château est revendu en 19784. Le nouvel acquéreur, un industriel de Saint-Leu-la-Forêt, est président de la Fédération internationale d'Ésotérisme et de Naturopathie et il y installe un club, baptisé « Ondes vives ». Le château est ensuite acquis en 1989 par la Société européenne de gestion immobilière (SEGI) apparentée à l'Église de l'Unification, dite « Secte Moon ». Cette société agrandit le domaine et projette d'en faire un hôtel et un golf.
Le projet est cependant abandonné et une société immobilière reprend le château en 1996. Il est alors estimé à environ dix millions de francs, soit près de deux millions d'euros de 2016. La propriété connaît plusieurs autres acquéreurs avant d'être achetée par la famille Nicholson en 2002. Elle est issue du New Jersey aux États-Unis, où elle possède une entreprise de construction. Après neuf mois de travaux, les premières chambres d'hôtes sont ouvertes. Depuis lors, le château sert de chambres d'hôtes haut-de-gamme. L'établissement est spécialisé dans l'organisation de mariages et possède une clientèle internationale. Une vingtaine de cérémonies y sont organisées chaque année.
Le château a été inscrit au titre des monuments historiques en deux fois. D'abord, par l'arrêté du 30 juillet 1980, ont été classés les façades et toitures, ainsi que plusieurs pièces, dont le hall, la chapelle, le grand salon et la bibliothèque. Ensuite, un nouvel arrêté du 15 mars 2004 a inscrit la totalité du sous-sol et du rez-de-chaussée ainsi que le parc et ses éléments : les façades et toitures des communs, de la porterie, de la tour de Monplaisir et de la ferme de la Basse-Cour, et la glacière, les ruines artificielles, les logements de jardiniers, le clos du potager, la douve en eau et le mur de clôture.
Useful information
Le parking GRATUIT
Adulte: à partir 300 € (hôtel)
Enfant (moins de 5 ans): gratuit
Groupe adultes (à partir de 15 personnes): 11 € sur réservation
Groupe scolaire (6-12 ans,à partir de 15 personnes): 5 € sur réservation
Wi-Fi GRATUIT
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